Dès la rentrée, le vaccin contre le papillomavirus sera proposé aux collégiens. Il s'agit d'un virus sexuellement transmissible qui peut entraîner des cancers. Même en étant vacciné, il est important de surveiller attentivement les signes avant-coureurs. Un exemple de cas est celui d'Emilie, qui s'est fait retirer une partie du col de l'utérus après avoir contracté le virus malgré sa vaccination.
L'objectif de la vaccination est de réduire au maximum les risques de cancer. Les femmes sont les plus touchées, représentant les trois quarts des cas de cancer liés au papillomavirus. Cependant, les hommes sont également concernés. En France, la vaccination anti-HPV est recommandée et remboursée pour les jeunes filles et les jeunes garçons âgés de 11 à 14 ans, avec une séance de rattrapage possible jusqu'à 19-26 ans.
Il existe plus de 200 formes du virus, mais le vaccin ne protège que contre les formes les plus courantes, celles qui sont les plus susceptibles de provoquer un cancer. Malheureusement, Emilie a été infectée par une forme rare du virus, ce qui a entraîné la détection de cellules cancéreuses lors d'un frottis.
Elle a dû subir une conisation, une opération au cours de laquelle une partie de son col de l'utérus a été retirée. Malheureusement, elle n'a reçu aucun soutien psychologique et aucune aide pour gérer sa douleur physique. La cicatrisation a été douloureuse et les hémorragies abondantes pendant un mois. Les séquelles persistent et augmentent les risques de fausse-couche.
Il est regrettable que les hommes ne soient pas vaccinés de manière égale aux femmes. En effet, la vaccination contre les HPV ciblant les filles et les HSH (hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes) soulève des questions d'égalité d'accès à la vaccination. Les hommes peuvent également être infectés par les HPV et il serait donc juste de leur proposer le vaccin.
Depuis 2021, la vaccination des hommes contre le papillomavirus est possible. Une étude a révélé que près d'un tiers des hommes sont porteurs du virus. Cependant, il semble que la responsabilité de la contraction du virus repose encore principalement sur les femmes, qui sont beaucoup plus nombreuses à se faire vacciner.
Le conjoint d'Emilie, Thomas, n'a pas été vacciné. Il déplore l'absence de tests pour savoir s'il est porteur du virus et se sent impuissant face à la maladie. Il regrette également le manque d'information et de prévention autour du virus chez les hommes de sa génération.
Il est important de souligner l'importance des frottis chez le médecin pour la prévention du cancer du col de l'utérus. Emilie insiste sur ce point et encourage toutes les femmes à réaliser cet examen régulièrement.
En conclusion, la vaccination contre le papillomavirus est essentielle pour réduire les risques de cancer. Cependant, il est important de rester vigilant même après la vaccination, car le vaccin ne protège que contre les formes les plus courantes du virus. De plus, il est nécessaire de promouvoir l'égalité d'accès à la vaccination entre les hommes et les femmes et d'améliorer l'information et la prévention autour du virus.