Le maire socialiste de Saint-Nazaire, David Samzun, a récemment pris position sur l'interdiction de porter l'abaya à l'école. Cette décision a été annoncée par le ministre de l'Éducation nationale Gabriel Attal, en réponse à une demande des chefs d'établissement qui souhaitaient des consignes claires sur ce sujet complexe. Face à cette décision, le maire de Saint-Nazaire se range du côté du ministre, mais cela suscite des divisions au sein de la gauche.
En effet, La France insoumise a annoncé son intention de contester cette décision devant le Conseil d'État, considérant qu'elle est « cruelle » et qu'elle entraînera des discriminations envers les jeunes femmes, en particulier celles de confession musulmane. Manuel Bompard, coordinateur de LFI, a déclaré sur France 2 qu'il pense que notre pays n'a pas besoin de telles discriminations.
David Samzun exprime clairement son soutien à l'interdiction de l'abaya à l'école. Dans un communiqué, il rappelle l'importance de la loi de séparation des Églises et de l'État de 1905, portée par Aristide Briand, une figure de l'histoire de Saint-Nazaire. Selon lui, cette loi a fait de la laïcité un régime politique et un principe d'organisation de la vie démocratique en France, notamment dans les institutions scolaires.
Le maire de Saint-Nazaire souligne que l'abaya, la burkha et le burkini ne sont pas simplement des expressions de liberté personnelle, mais qu'ils sont utilisés comme des outils politiques qui cherchent délibérément à confronter les fondements de notre République française. Il estime que la France doit rester un pays de tolérance et que l'école et le régime de laïcité sont au cœur de cette ambition.
Quant à la loi, il est rappelé que le port de signes ou tenues ostensibles permettant de reconnaître immédiatement une appartenance religieuse est interdit dans les écoles publiques, les collèges et les lycées, en vertu de la loi du 15 mars 2004. Une circulaire du 18 mai 2004 précise les signes et les tenues interdits, tels que le voile islamique, la kippa ou une croix de dimension excessive. Une circulaire du 9 novembre 2022 du ministère de l'Éducation souligne que le Conseil d'État distingue les signes ou tenues qui manifestent une appartenance religieuse de ceux qui peuvent le devenir en raison du comportement de l'élève, et indique qu'ils sont tous deux interdits.