JO Paris 2024: Sécurité maximale avec vidéosurveillance dans les transports

Lounes

Le francilien possède plus de 100 000 caméras de vidéosurveillance. Il y a un an, un nouveau centre d'exploitation de ces caméras a été ouvert à la préfecture de police de Paris, qui est décrit comme é « unique en Europe ». J'ai eu l'occasion de visiter le Centre de coordination opérationnel de .

Il est interdit de filmer le CCOS, le Centre de coordination opérationnel de sécurité. Cependant, toutes les images de vidéosurveillance des en commun arrivent dans ce service de la préfecture de police de Paris.

Valérie Pécresse, présidente (LR) de la Île-de-France et d'Île-de-France Mobilités (IDFM), l'autorité régulatrice des transports en commun, affirme que ce centre est unique en Europe. En effet, il regroupe 101 000 caméras dont les images sont rassemblées au même endroit, permettant ainsi un partage d'informations entre la police, la gendarmerie, la SNCF, la RATP et les opérateurs.

Ce centre, créé il y a un an, permet aux forces de police d'être alertées des infractions et aux magistrats de constater des flagrants délits. Selon le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, la baisse de la délinquance dans les transports en commun est de 13% par rapport à la même période de l'année précédente. Certaines catégories d'infractions ont également connu une baisse significative, notamment -30% pour les avec violences et -20% pour les violences aux personnes.

Ces chiffres sont une bonne nouvelle pour les autorités, car une affluence importante est attendue dans les transports en commun franciliens lors des prochains Jeux olympiques. En effet, sept millions de personnes devront être transportées pendant les deux semaines des JO et trois millions pendant les paralympiques. Ces flux seront particulièrement concentrés sur les 25 sites des JO, provoquant plusieurs pics de fréquentation par jour.

La Coupe du monde de rugby, qui se déroulera du 8 septembre au 28 octobre, servira de test grandeur nature pour les autorités. Le préfet de police de Paris se réjouit du fait que toutes les caméras des transports en commun sont déportées vers le CCOS, ce qui permet d'avoir une vision complète de la situation et de renforcer la sécurité pendant cet événement.

Malgré l'augmentation des moyens humains et le recours à des agents privés, une catégorie d'agressions ne baisse que très peu, il s'agit des atteintes sexuelles. Le préfet de police de Paris indique qu'il y a eu 773 infractions à caractère enregistrées lors des 7 premiers mois de l'année, toutes catégories confondues, soit une baisse de seulement 4%. Il explique cette statistique relativement stable par la hausse des plaintes de femmes qui, auparavant, ne les auraient pas faites.

Christiane Dupart, vice-présidente de la Fédération nationale des associations d'usagers des transports (FNAUT), confirme cette prise de conscience des problèmes de sexisme et estime que les femmes ont le droit de s'exprimer lorsqu'elles sont victimes de harcèlement ou de sexisme. Cependant, elle regrette le manque d'informations fournies aux usagers et souligne que certaines femmes adoptent des stratégies pour éviter les transports en commun à certaines heures ou modifient leur apparence pour ne pas attirer l'attention.

Malgré les 101 000 caméras placées dans le réseau francilien, le dispositif présente encore des failles et certains endroits échappent à la surveillance des policiers. Valérie Pécresse indique que certaines rames dans le métro ne sont pas encore équipées de caméras car elles sont anciennes. Cependant, avec l'arrivée progressive de nouvelles rames, ce manque de vidéosurveillance sera comblé.