Imaginez un peu la scène : le 7 juin dernier, rien ne va plus au lycée Chevrollier d'Angers , où une centaine de jeunes s'étaient donné pour mission de foutre le bordel en grand. Résultat ? Le proviseur n'a eu d'autre choix que de fermer l'établissement prématurément, soit trois jours plus tôt que prévu, à cause de ce véritable «chaos» qui s'y est déroulé.
En effet, ce désormais tristement célèbre lycée angevin a vu ses couloirs envahis par des pétards dangereux, des extincteurs vidés à tout-va et des batailles d'eau improvisées. Rien que ça ! Histoire d'en rajouter une couche, certains enseignants auraient même été malmenés par ces joyeux lurons. Face à cette situation ubuesque, Jérôme Gagnaire, le proviseur, n'a pas caché sa stupéfaction dans les colonnes de Ouest France : «Il va falloir analyser la situation et ce phénomène de foule hystérique. Je n'ai pas voulu prendre de risques et j'ai préféré fermer le lycée pour préserver la sécurité des élèves et des adultes».
Des conséquences pour les fauteurs de troubles ?
Au final, l'établissement a donc fermé ses portes dès le mercredi, pour calmer le jeu et protéger tout ce petit monde. Et comme il fallait bien que les coupables trinquent, les pontes du lycée ont même pris la décision d'annuler purement et simplement le bal de promo des terminales, prévu le 14 juin. Cerise sur le gâteau : la direction pourrait envisager de traîner certains éléments perturbateurs devant la justice. C'est sûr, ça fout les boules…
Pour rappel, le lycée Chevrollier d'Angers est loin d'être un petit établissement du coin, puisqu'il compte pas moins de 2 700 élèves et 266 professeurs sur un site de 12 hectares. En plus de proposer des filières générales, professionnelles et technologiques, l'établissement dispose également de BTS et de classes préparatoires. Voilà qui devrait faire réfléchir certains à deux fois la prochaine fois qu'ils voudront jouer aux «ennemis publics numéro 1 au sein de leur propre lycée»…