Saviez-vous que le sport peut parfois être utilisé comme un traitement médical à part entière ? Pour les maladies chroniques, les médecins peuvent prescrire une activité physique en complément des médicaments. En Limousin, l'association Parcours Territoire Autonomie oriente les patients vers des exercices adaptés.
Au bord d'un étang, une douzaine de personnes, bâtons de marche nordique à la main, se préparent pour une randonnée sur les beaux sentiers de la Creuse. Après quelques minutes d'étirements et de gymnastique, ils partent en randonnée. « Les abdos sont tenus, et on respire ! » déclarent-ils.
Il ne s'agit pas d'un club de sport, mais bien d'un groupe de patients atteints de différentes maladies. Chacun d'entre eux a reçu une prescription médicale pour une activité physique en raison d'un cancer, d'un diabète ou encore d'une maladie cardiovasculaire. En effet, le sport peut parfois être considéré comme un traitement médical à part entière, en complément des médicaments.
« J'ai eu un AVC, et la marche me permet d'être mieux équilibré », confie l'un des participants. En Limousin, l'association Parcours Territoire Autonomie les oriente vers des exercices adaptés et propose trois itinéraires en fonction de la gravité des pathologies. La durée des séances, leur intensité et les mouvements sont variables. « En Creuse, cela fonctionne très bien : nous avons 430 bénéficiaires en à peine deux ans », explique Régis Latour, coordinateur du projet. « Les médecins testent le programme et en général, ils reviennent vers nous pour continuer. »
Les bienfaits du sport sont largement démontrés par de nombreuses études menées en France et à l'étranger. Ils vont de la réduction des risques de maladies cardiaques, d'AVC ou de cancer, à la limitation de la prise de poids, de l'hypertension ou encore de la dépression.
Au centre de rééducation de Noth, les soignants s'occupent de patients ayant une mobilité plus réduite, souvent en fauteuil roulant. Ils sont convaincus de l'intérêt de ce dispositif. « Souvent, ce que disent les gens, c'est que cela leur a permis de tisser du lien social, le côté ludique leur a donné du plaisir », raconte Emmanuel Peyrelade, professeur d'activité physique adaptée. « Ils se rendent compte qu'ils peuvent pratiquer une activité physique. Ils avaient souvent une idée reçue en pensant que cela n'était pas possible pour eux. »
Aujourd'hui, ces parcours sont financés par les agences régionales de santé, l'État et la région. Cependant, selon les activités prescrites, les patients doivent participer financièrement.