Les pompiers de Haute-Vienne racontent leur mission au Canada – le village brûle, ces gens n’ont plus rien

Lounes

Le 17 juillet dernier, trois pompiers de Haute- sont partis pour le Canada afin de soutenir les pompiers canadiens dans leur lutte contre les méga-feux qui ravagent le pays depuis le mois de juin. Après leur arrivée au Canada, ils ont dû parcourir plus de 1 200 kilomètres en pick-up pour les d'intervention au nord de Québec, notamment le de Wemindji. Ce village, qui compte habituellement 1 200 habitants autochtones, a été évacué préventivement.

Sur place, les pompiers de Haute-Vienne ont été formés par leurs homologues canadiens et américains qui étaient en charge des opérations. Ils ont dû s'adapter aux méthodes de et aux conditions d'intervention qui sont très différentes de celles auxquelles ils sont habitués en France. Le commandant Luc Martin, l'un des trois pompiers déplacés au nord de Québec, explique que l'environnement au Canada est totalement différent, avec végétation et des animaux spécifiques à prendre en compte.

Leur mission principale était de sécuriser les zones sensibles. Ils ont notamment transporté d'autres pompiers qui se sont chargés de l'extinction des feux et de leur attaque. En effet, les techniques de lutte contre les incendies au Canada sont différentes de celles utilisées en France, car l'ampleur des feux est bien plus importante. Au lieu de chercher à arrêter les feux, ils se concentrent plutôt sur la protection des habitations et des infrastructures. La préservation des habitations du village était particulièrement importante car les communautés autochtones vivent très près de la forêt et perdraient tout si le village venait à brûler.

En comparaison avec les incendies en Gironde à l'été 2022, les feux au Canada sont beaucoup plus impressionnants. Alexis Batissou, l'un des pompiers de Haute-Vienne, témoigne de la différence de dimension entre les deux pays. Il précise également que progresser dans la végétation canadienne est un véritable défi à chaque pas.

Malgré les difficultés rencontrées lors de leurs interventions et les moments éprouvants qu'ils ont vécus, les trois pompiers reviennent enrichis de cette expérience. Le commandant Luc Martin est convaincu que ces nouvelles méthodes de travail peuvent bénéficier à les pompiers de Haute-Vienne. Il souligne l'importance de collaborer avec d'autres pompiers et de partager les connaissances et les expériences.

Il est à noter qu'en plus des trois pompiers de Haute-Vienne, deux pompiers corréziens étaient déjà partis au Canada le 27 juin pour aider dans la lutte contre les méga-feux. Au total, 120 pompiers français sont partis pour intervenir sur les incendies au Canada.