Limoges autrefois : découvrez son histoire en vidéo

Lounes

Dans le passé, la ville de Limoges était connue précieux héritage architectural, dont de nombreux éléments ont disparu aujourd'hui. Mais que diriez-vous de donner vie à certains de ces monuments détruits entre le XVIIIe et XIXe siècle, avec l'aide de Claude Cardo, auteur de « Limoges disparu » ?

Certains de ces lieux ne nous sont pas inconnus… Au cœur de Limoges, rue Othon Péconnet, tout au bout, se trouve la place d'Aine, le tribunal… Laissons-nous transporter dans le passé…

Remontons en 1260, où se dressaient deux tours et une herse, la porte des Arènes, entourée de remparts.

Au XVe siècle, un consul du nom de Gauthier Pradeau tenta de s'emparer de la ville. Malheureusement pour lui, il fut rapidement capturé :

« Devant sa trahison, il est amené en bas de la place des Bancs où se trouvait le pilori, on lui coupe la tête, mais on le coupe aussi en quatre (…) Sa tête sera fichée une lance à l'entrée de la porte des Arènes, elle y restera très longtemps et les quatre quartiers seront aussi cloués aux de la ville. » – Claude Cardo à France 3 Limousin

Revenons toujours au centre de Limoges, aujourd'hui rue des Combes, près de la grande poste centrale… Hier, on y trouvait le quartier mal famé du Viraclaud, où se trouvait la belle maison Nivet, avec son élégante échauguette. Un temps, Honoré de Balzac y séjourna avec son épouse, amie de Madame Nivet, en 1832.

En 1896, la décision fut prise de détruire le quartier, et la maison Nivet s'effondra. Seules les urnes de la corniche furent conservées, et elles ornent aujourd'hui l'entrée du parc du château de Nieul…

Avant la place des Carmes, il existait des vignobles et des prés. Au XIIIe siècle, des moines vinrent s'installer ici et construisirent un ensemble de bâtiments religieux imposants.

La sonna la fin de la communauté… Quelques vestiges subsistent ici et là, devant la chapelle Saint-Aurélien, dans un jardin privé, dans une agence bancaire, mais surtout rue Neuve des Carmes.

En 1619, les sœurs de Saint-Yrieix s'installèrent près de la cathédrale, aujourd'hui place Haute-Cité, pour fonder le couvent des Allois.

En 1658, une des sœurs du couvent, Isabelle Maldent de Meilhac, se promenait dans le jardin du cloître lorsque des hommes armés firent irruption. Ils la forcèrent à monter dans un carrosse et l'amenèrent de force au château de Thouron pour un mariage forcé avec le Comte. Le père de la jeune femme, furieux, leva une troupe, assiégea le château du prétendant malveillant prit la fuite. Sa fille fut libérée et son honneur préservé.

Il y a d'histoires liées à ces monuments aujourd'hui disparus, véritables fantômes du Limoges d'autrefois.