L’installation d’un généraliste refusée par ordre des médecins, colère du maire: système administratif nuit santé

Lounes

À Bornel, dans l'Oise, une médecin généraliste voit son installation dans un pôle de par l'ordre des médecins. La de ce refus est la cohabitation avec des sophrologues et une psychanalyste, des pratiques considérées comme non conventionnelles. C'est un véritable coup dur pour la commune est en manque de médecins depuis presque un an.

Dominique Toscani, le maire de Bornel, est furieux. Il estime que le système administratif vient polluer la santé. Il rappelle qu'auparavant, la commune comptait trois médecins, mais deux sont partis en retraite et un est parti en région parisienne car elle ne voulait pas seule dans un cabinet médical.

Après plusieurs mois de recherche, la commune avait enfin trouvé un médecin généraliste, voire deux praticiennes, prêts à s'installer dans le pôle de santé. Mais l'ordre des médecins de l'Oise en a décidé autrement. Dans un courriel, il précise que la sophrologie et la psychanalyse ne sont pas considérées comme des professions médicales, et que donc elles ne peuvent pas exercer conjointement avec la médecine, même si les salles d'attente sont séparées.

En effet, dans le pôle santé de Bornel, il y a déjà deux sophrologues et une psychanalyste, ce qui bloque l'arrivée de la généraliste.

Pour Stéphane Monde, le des lieux, c'est incompréhensible. Il rappelle que les praticiens ont été offerts des conditions optimales, avec des salles d'attente séparées pour les différentes professions. Il aimerait que l'ordre des médecins vienne voir les lieux et trouve des ensemble, car des ajustements d'agencement peuvent représenter un surcoût significatif.

Le maire souligne que toute la et l'équipement nécessaires sont déjà présents, financés par la communauté de communes des Sablons. Il rappelle également que les habitants de Bornel rencontrent des difficultés pour trouver un médecin, et doivent parfois se déplacer jusqu'à Beauvais, à 30 km de là. Les professionnels déjà installés dans le pôle de santé sont également déçus, car ils voient dans ce projet l'occasion d'un travail collaboratif.

Dans l'attente d'une solution, Dominique Toscani a demandé une dérogation auprès de l'ordre des médecins, et en attendant, une borne de téléconsultation a été installée à la mairie pour les habitants de la commune.

L'ordre des médecins, quant à lui, n'a pas souhaité répondre à nos sollicitations.