Il s'agit du septième abattage de loup dans la Drôme depuis le début de l'année 2023. Dans la nuit du 2 au 3 septembre, un loup a été abattu après avoir attaqué un troupeau. Le « plan loup » doit être présenté mi-septembre et un loup a récemment été abattu par un louvetier assermenté à Chalancon, dans le Vercors drômois.
Moins de six mois après le prélèvement d'une louve à Saint-Agnan-en-Vercors et d'un loup à Rochefort-Samson, la préfecture a autorisé ce « tir de défense renforcé » en réponse à l'attaque sur un troupeau.
Le « plan loup » de 2023 fixe les conditions dans lesquelles des dérogations aux interdictions de destruction d'une espèce protégée peuvent être accordées, avec un plafond national de 172 animaux, légèrement inférieur à celui de 2022. L'année dernière, neuf loups ont été abattus dans la Drôme.
Cependant, selon Marc Giraud, porte-parole de l'ASPAS, une association de protection des animaux, le problème est que ce seuil est désormais considéré comme un quota et qu'on tue des loups jusqu'à atteindre le plafond autorisé. Il estime qu'on ne peut plus considérer le loup comme une espèce protégée, car le prélèvement d'un animal d'une espèce protégée est strictement encadré par le droit européen et doit être justifié par la protection d'un troupeau adéquatement protégé et en cas de récidive, ce qui est rarement le cas.
Les organisations professionnelles agricoles dénoncent quant à elles l'augmentation de la population des loups. Cette population a récemment été revue à la hausse, avec une estimation de 1104 individus au niveau national. Selon la préfecture, 249 bêtes ont été tuées par des attaques de loups au cours des cinq premiers mois de l'année, soit moins qu'en 2022.
Face à la polémique et aux tensions entourant l'élaboration du nouveau plan loup, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a reconnu publiquement que les meutes de loup pouvaient constituer un réel danger, ouvrant ainsi la voie à une possible révision du statut de protection de cet animal.