Le collectif Place aux piétons a publié pour la deuxième fois les résultats de son baromètre des villes marchables, et Marseille se retrouve à la dernière place du classement. Cette ville est connue pour ses embouteillages, ce qui rend la marche difficile. Selon le baromètre, Marseille est la pire ville de France pour les piétons, dans la catégorie des villes de plus de 200 000 habitants.
Marianne Clareté, présidente de la Fédération française de randonnée dans les Bouches-du-Rhône et membre du collectif Place aux piétons, réagit à cette place peu enviable de Marseille dans le classement. Elle explique que ce résultat n'est pas surprenant, car tout le monde connaît les difficultés de se déplacer à pied dans la ville. Notamment, il est difficile de trouver des passages piétons tranquilles et des rues piétonnes non encombrées.
Le baromètre évalue différentes caractéristiques de la marchabilité des villes, telles que la cohabitation entre voitures, vélos et piétons, l'envahissement des trottoirs par les deux-roues, les véhicules mal garés, la présence d'encombrants et la signalétique. Plus de 70 000 Français ont donné leur avis sur la marchabilité de leur commune, dont 2 741 en région Paca.
Marianne Clareté souligne que la voiture et le stationnement posent un gros problème à Marseille. La présence de la voiture est très importante dans la ville, et certains pensent qu'elle est indispensable. Cependant, pour que les habitants se détachent de leur voiture, il faut améliorer l'offre de transports en commun.
La présidente du collectif Place aux piétons reconnaît que Marseille est une ville difficile à changer rapidement. Depuis l'époque de Pompidou, l'administration municipale a favorisé la voiture, et cette logique persiste encore aujourd'hui. Elle évoque aussi le bruit causé par le trafic des deux-roues, qui rend la ville très bruyante et peu agréable.
En plus de la sécurité et de l'état de la voirie, l'environnement et la situation des personnes à mobilité réduite sont également pris en compte dans la notation du baromètre. Marianne Clareté souligne que les rues et les trottoirs de Marseille sont dans un état catastrophique.
La volonté de la Ville de Marseille de s'améliorer sur ces aspects pourrait permettre une remontée dans le classement. Cependant, cela nécessitera du temps et des années de travail avant qu'un véritable changement puisse être observé.