Max Simeoni, médecin et homme politique, est décédé à l'âge de 94 ans. Il est connu pour avoir été engagé aux côtés de son frère Edmond dans le mouvement nationaliste corse.
Né en 1929 à Lozzi, Max Simeoni a fait ses études de médecine à Bastia puis à Marseille. Après avoir obtenu son diplôme au début des années 1960, il est retourné en Corse.
C'est à cette époque qu'il s'est lancé en politique et a participé à la création en 1964 du Cedic, un comité de défense de la Corse. Ce comité accusait notamment Paris d'exploiter des activités lucratives dans l'île au détriment des Corses, et de tolérer le dépeuplement et l'exode des habitants.
La carrière politique de Max Simeoni s'est poursuivie tout au long des cinquante dernières années de l'histoire corse. En 1967, il a fondé l'ARC (action régionaliste corse) avec son frère Edmond.
Max Simeoni a joué un rôle important dans toutes les décisions du mouvement et a participé à tous les combats, de l'Argentella aux boues rouges en passant par Aleria et Bastelica. Cependant, l'ARC, devenu Action pour la Renaissance de la Corse en 1973, a été dissous par le gouvernement en 1975.
Un an plus tard, en 1976, Max Simeoni est devenu activiste. Il a occupé et dynamité la cave Cohen-Skalli à Aghione. Après quelques semaines de cavale, il s'est rendu à la justice et a été incarcéré, mais remis en liberté conditionnelle trois mois plus tard.
Aux côtés de son frère Edmond, il a fondé l'UPC (Unione di u Populu Corsu) en 1977. Max Simeoni a été élu conseiller territorial entre 1984 et 1992. Il a ensuite poursuivi sa carrière politique au Parlement européen, où il a occupé un siège de député dans le groupe des Verts de 1989 à 1994.
Malgré son retrait progressif du militantisme politique, Max Simeoni est resté éditorialiste pour le journal Arritti, qu'il avait contribué à fonder, jusqu'à ses derniers jours.
Max Simeoni est décédé samedi à l'âge de 94 ans.