Tony Meilhon, condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour le meurtre de Laëtitia Perrais, est de nouveau jugé devant la cour d'Assises de Nantes à partir du jeudi 14 septembre. Cette fois-ci, il doit répondre de viol et de violences. Sa mère, que nous appellerons Martine pour préserver son anonymat, s'est confiée à notre équipe.
Martine nous a contactés par mail pour rétablir sa vérité. Elle est la mère de Tony Meilhon, condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour le meurtre de Laëtitia Perrais. Elle nous a confié que sa vie a basculé depuis ce drame et que les blessures restent encore à vif.
Elle nous fait part de sa souffrance en tant que mère d'un meurtrier. Elle souhaite que l'on comprenne qu'il y a aussi une famille du côté du coupable et que depuis ce drame, ils ne vivent plus, ils survivent.
Martine dénonce également le fait que chaque fois qu'un événement lié à son fils se produit, ils sont cités et ciblés. Elle explique qu'il y a des fruits pourris dans un pommier, mais cela ne signifie pas que toute la famille est pourrie.
Elle a été étouffée par cette affaire et elle souhaite retrouver un minimum de sérénité. Elle demande également que la série fiction « Laëtitia » soit supprimée, car elle estime qu'elle contient de nombreuses erreurs.
Martine affirme qu'elle n'a jamais abandonné son fils, au contraire elle l'a gardé le plus longtemps possible auprès d'elle. Elle réfute également toutes les informations de maltraitances qui ont pu circuler sur son fils.
Elle décrit son fils comme malade et évoque ses difficultés avec lui. Elle explique qu'il est parti de chez eux à 16 ans et qu'il ne voulait plus retourner à l'école. Elle a réussi à lui trouver un apprentissage en peinture, mais cela n'a pas duré.
Sur les questions de maltraitances, elle affirme que toutes les accusations sont fausses et demande que l'on arrête de les répandre.
Tony Meilhon a été condamné une première fois à 17 ans pour un vol de voiture. Il a ensuite eu des problèmes avec une fille et a tenté de se suicider en se plantant dans un arbre. Il a été incarcéré à 18 ans et voulait s'engager dans l'armée de terre.
Martine se sent coupable et reconnaît qu'elle a peut-être loupé des choses. Mais cela ne justifie pas les mensonges terribles à son égard.
Elle estime qu'elle est jetée en pâture par les médias et elle demande que tout cela cesse. Elle souhaite que l'on comprenne que la vie n'est pas de jeter les personnes en pâture à la télévision.
Martine affirme qu'elle a un poids énorme sur les épaules et qu'elle a besoin d'aide pour pouvoir continuer à vivre. Elle décrit sa vie comme un cauchemar avec le harcèlement constant et l'intrusion dans sa vie privée.
Elle a dû déménager et elle se sent constamment observée. Elle vit recluse, renfermée sur elle-même.
Ce nouveau procès ravive toutes les douleurs et les déchirures. Martine craint que cela soit une nouvelle épreuve terrible pour elle.
Elle n'a plus aucun contact avec son fils et avoue être bloquée. Elle ne peut pas admettre ce qu'il a fait et ne comprend pas comment il a pu en arriver là. Elle pense souvent à la petite fille qui est partie et se demande comment elle a pu naître dans et pour le malheur.
Martine ne pourra pas assister à ce nouveau procès car elle estime que les faits auraient pu être ceux de Laetitia. Pour elle, c'est inimaginable et cela renforce son sentiment d'être née pour le malheur.
Finalement, elle demande que l'on arrête de diffuser le portrait d'elle qui n'est pas le sien et espère que l'on pourra remettre les choses en place et en ordre.