Mis en examen : abus sexuels enfants autistes Isère, ex-éducateurs, 8 ans après

Lounes

Deux anciens éducateurs d'un Institut médico-éducatif de Voiron, en Isère, ont été mis en examen pour des « agressions sexuelles ». Ces actes présumés se seraient produits entre 2012 et 2015 sur une dizaine d'enfants et d'adolescents présentant des troubles intellectuels ou autistiques. Depuis huit ans, les familles des victimes se mobilisent afin que cette affaire ne soit pas classée et que les auteurs présumés soient poursuivis.

Les familles ont dû faire preuve d'acharnement pour que la justice poursuive les investigations. Elles ont tout mis en œuvre pour que les auteurs présumés d'abus sexuels sur leurs enfants autistes soient identifiés et traduits en justice.

Suite à une enquête qui a duré huit ans, la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Grenoble a ordonné la mise en examen de deux anciens éducateurs de l'Institut médico-éducatif (IME) de Voiron pour des « agressions sexuelles ». Cette décision fait suite à la de l'enquête grâce à un supplément d'information. Le parquet général a confirmé cette nouvelle information ée par le journal Le Parisien.

L'enquête, qui avait été classée en 2016, concernait des soupçons d'agressions sexuelles commises par trois éducateurs spécialisés de l'IME de Voiron entre 2012 et 2015, sur une dizaine d'enfants et d'adolescents, dont certains étaient autistes. Après le dépôt de plainte de quatre victimes présumées, un juge d'instruction a été chargé du dossier en septembre 2016 à Grenoble. Cependant, en avril 2020, le magistrat instructeur a prononcé un non-lieu, ce qui a poussé les familles des victimes à faire appel de cette décision et à demander un supplément d'information, comprenant des auditions complémentaires ainsi que des expertises psychologiques et psychiatriques du principal suspect.

Les familles ont donc pu obtenir la réouverture de l'enquête grâce à leurs efforts et à leur persévé. Elles espèrent que cette fois-ci, la justice pourra identifier les auteurs présumés et les traduire en justice. Pour ces familles, il est important de faire reconnaître le statut de victimes de leurs enfants. Elles estiment que cette reconnaissance est nécessaire pour permettre à leurs enfants de se reconstruire et pour soutenir leurs familles. Elles pensent que la parole de ces enfants, qui ne peuvent pas mentir, devrait avoir une valeur encore plus grande.

En février 2021, la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Grenoble a ordonné un supplément d'information, d'un deuxième en juillet de la même année, ce qui a satisfait les familles dans leur combat judiciaire.

L'affaire a débuté en avril 2015, lorsqu'un éducateur spécialisé travaillant à l'IME a été placé en détention provisoire pour détention d'images pédopornographiques. , des ont été faits concernant des suspicions d'agressions sexuelles.

L'avocat des parents a déclaré que le nom du principal suspect était déjà apparu dans le passé dans deux affaires de viol sur mineur. Il a également expliqué que cet homme avait été employé sans aucune qualification et sans aucun renseignement sur antécédents judiciaires. Les trois éducateurs initialement mis en cause ont été renvoyés ou suspendus.

Les familles des victimes, qui poursuivent le combat judiciaire, sont persuadées que leurs enfants, dont certains sont autistes ou ont des troubles intellectuels, ne mentent pas et disent la vérité. Elles espèrent que cette nouvelle étape de l'enquête permettra de faire reconnaître le statut de victimes de leurs enfants.