Le Chimomu, un nouveau musée dédié à l'histoire de la moto, a récemment ouvert ses portes à Chinon en Indre-et-Loire. Ce musée met en avant les motos produites entre les années 60 et 2000, avec une collection impressionnante de 60 modèles. L'objectif est de se démarquer grâce à des pièces de collection uniques.
Le fondateur du musée, Nicolas Sarkadi, est originaire de Normandie et a travaillé à Paris dans le domaine de l'assurance. Il a choisi Chinon comme emplacement pour sa collection de motos, dont la moitié sont de marques japonaises. Nicolas Sarkadi est passionné de motos depuis l'âge de 10 ans et souhaite désormais transmettre cette passion.
Le musée a pour but de retracer l'histoire de la moto, en mettant l'accent sur la période allant de la fin des années 60 au milieu des années 2000. C'est durant cette période que les marques japonaises ont largement dominé le marché de la moto. Lors de la visite, qui est assurée par Nicolas Sarkadi lui-même, il est possible de découvrir comment les autres marques ont dû s'adapter pour survivre dans ce contexte.
Le Chimomu permet donc de revivre une partie de l'histoire de la moto, avec son lot d'anecdotes intéressantes. Il offre également l'opportunité de parler mécanique et admirer de magnifiques motos. Par exemple, une moto Suzuki est mise en avant, et Nicolas Sarkadi raconte que cet échec aurait pu couler la marque. Les ingénieurs de Suzuki auraient même jeté toutes les pièces dans le port à côté de l'usine, ce qui les rend aujourd'hui introuvables.
Les visiteurs, même ceux qui ne sont pas experts en matière de moto, pourront apprécier les pépites du musée. Parmi elles, une réplique du chopper utilisé par Peter Fonda dans le film « Easy Rider », réalisé par Dennis Hopper en 1969. Ce film a marqué le mouvement du Nouvel Hollywood. Nicolas Sarkadi recommande également aux visiteurs qui souhaitent partager la passion de leur conjoint motard de regarder ce film.
La collection du musée comprend également une Yamaha, du même modèle que celle qui a rendu célèbre Brigitte Bardot en 1971 dans une série de photos mythiques. On y trouve aussi une Kawasaki 750 turbo qui a appartenu à Coluche. Nicolas Sarkadi affirme que Coluche avait neuf motos à sa mort, mais que celle-ci est la seule qu'il n'avait pas bricolée. L'humoriste était obsessionnel quant à la qualité du freinage de ses motos, et il apportait des modifications comme l'abaissement de la selle ou l'ajout d'amortisseurs plus durs.
Le musée est installé dans un ancien entrepôt de Chinon, dont seulement la moitié est visible pour le moment. Nicolas Sarkadi espère pouvoir agrandir le musée et atteindre la centaine de motos exposées.
Le Chimomu est un musée privé qui est ouvert tous les jours de 9h à 20h. Le tarif d'entrée est de 10 euros pour les adultes, la moitié du prix pour les enfants de 6 à 12 ans et gratuit en dessous de cet âge.
Cet article a été réalisé avec la collaboration de Luc Pérot et Grégoire Grichois.