Moyens insuffisants pour personnes âgées ou handicapées : Drôme rejette projet de santé régional

Lounes

Le département de la Drôme a exprimé mécontentement face au manque de moyens proposés par l'Agence Régionale de Santé (ARS) dans son . Les élus de l'assemblée départementale ont voté à l'unanimité un avis défavorable, considérant que les besoins des personnes âgées et des personnes handicapées ne sont pas .

La volonté de vieillir chez soi et d'inclure les personnes handicapées dans la société est de plus en plus présente. Cependant, le Département est confronté à des problèmes liés au désengagement de l'État dans le domaine des solidarités humaines. Les élus drômois estiment que les attentes de la population et des professionnels du médico-social ne sont pas prises en compte. Ils demandent notamment la création d' offre de services élargie, notamment en ce qui concerne les services de soins infirmiers à domicile (SSIAD).

Dans la Drôme, il manque de nombreuses infirmières pour maintenir les personnes âgées chez elles. Le taux d'équipement en SSIAD est inférieur à la moyenne nationale. De plus, les aides à domicile sont contraintes de réaliser des actes techniques pour lesquels elles ne sont pas formées.

Le financement des actes pose également problème, puisque les SSIAD sont payées par l'État, tandis que les services de soins à domicile (SAD) sont financés par le Département.

Le manque de places dans les établissements accueillant des personnes en situation de handicap est un autre point soulevé par les élus. En effet, de nombreux parents se demandent où seront accueillis leurs enfants une fois qu'ils ne seront plus là. Près de cent enfants sont en attente de en charge dans des instituts médico-éducatifs (IME).

L'indice de vieillissement reste plus élevé dans la Drôme que dans le reste de la région. l'INSEE, le nombre de personnes en situation de dépendance devrait augmenter de manière significative d'ici 2050.

Malgré leur vote défavorable, les élus drômois espèrent être entendus et attendent la réaction des départements voisins. La présidente de l'assemblée drômoise qualifie le projet régional de santé de projet régional de gestion de la pénurie en santé.

L'ARS rappelle de son côté que le projet régional de santé n'est pas un outil de de places, mais plutôt un cadre stratégique et d'orientations pour la de santé de la région.

En conclusion, le rejet du projet de l'ARS par la Drôme met en évidence les problèmes liés aux infrastructures et aux services de santé dans les zones rurales. Les élus drômois estiment que les besoins des populations les plus fragiles ne sont pas pris en compte et demandent une meilleure prise en charge de ces problématiques.