Le Musée de la Résistance et de la Déportation de Besançon a subi une rénovation complète après plus de trois ans de fermeture. Son objectif est de raconter l'histoire de la Seconde Guerre mondiale et de proposer aux visiteurs de la Citadelle de Besançon une réflexion sur le sens de l'engagement.
La rénovation du musée vise à rester fidèle à l'esprit d'origine tout en s'adaptant aux attentes des visiteurs du XXIe siècle. Le projet consiste à concevoir un musée d'histoire qui soit également un « lieu d'échange et de réflexion », un musée d'histoire mais aussi un « outil citoyen ».
Selon le Musée de la Résistance et de la Déportation de Besançon, il est essentiel de s'engager pour éduquer et transmettre les valeurs de la République qui sont également celles de notre vivre-ensemble. La rénovation du musée est donc un acte politique fort qui engage chacun à marcher dans la bonne direction, celle de la paix et de la tolérance.
Les responsables du musée ont également voulu ouvrir ses expositions temporaires et permanentes à un public encore plus large afin de transmettre l'histoire.
Le musée a été créé grâce à la détermination de Denise Lorach, une déportée à Bergen-Belsen en 1944. De retour du camp de concentration, elle a consacré sa vie à la création puis au développement du musée de la Résistance et de la Déportation, essentiel pour ne pas oublier. Le musée présente la vie de trois personnes exceptionnelles : Jeanne Oudot, Germaine Tillion et Henri Fertet. Chacun d'entre eux a joué un rôle important avant, pendant et après la Seconde Guerre mondiale.
Jeanne Oudot, adolescente pendant la guerre, a écrit un journal de 1939 à 1945 qui est exposé au musée. Germaine Tillion, grande figure de la Résistance, a prononcé la célèbre phrase : « Survivre, notre ultime sabotage ». Henri Fertet, lycéen à Besançon pendant la guerre, s'est engagé dans la Résistance à 15 ans et a été fusillé à la Citadelle de Besançon à 16 ans. Ses lettres et d'autres écrits sont également exposés.
Le musée possède également l'un des fonds d'art en déportation les plus riches d'Europe, avec 600 œuvres créées dans les prisons et les camps de concentration. Ces œuvres témoignent de la résistance artistique des déportés dans des conditions extrêmes.
Depuis les années 1960, plus de 1600 donateurs, anciens résistants et déportés ainsi que leur famille, ont participé au développement du musée en faisant des dons d'objets et de documents relatifs à la Seconde Guerre mondiale. Ces dons ont permis de constituer une collection unique en France, qui compte plus de 120 000 pièces.
Le musée possède également un centre de ressources avec plus de 14 000 ouvrages consultables sur rendez-vous. Ce centre est une mine d'or pour les chercheurs et les curieux d'histoire.
Enfin, la Citadelle de Besançon, où se trouve le musée, est un site chargé d'histoire, rappelant les épisodes dramatiques de la Seconde Guerre mondiale. Un monument des Fusillés et une sculpture en hommage aux déportés sont présents sur le site.
En conclusion, le Musée de la Résistance et de la Déportation de Besançon a été entièrement rénové pour raconter l'histoire de la Seconde Guerre mondiale et permettre aux visiteurs de réfléchir sur le sens de l'engagement. Le musée présente des personnages emblématiques de cette période, possède l'un des fonds d'art en déportation les plus riches d'Europe et est soutenu par de nombreux donateurs. Il constitue un lieu de mémoire et de transmission essentiel pour ne pas oublier les événements passés.