La Corse, ainsi que de nombreuses régions du Sud-Est de la France, subit actuellement une vague de chaleur. Des températures élevées qui peuvent rendre le travail des salariés très difficile, surtout si aucune mesure adaptée n'est mise en place.
Avec des températures allant jusqu'à 42 degrés dans certaines régions, cette canicule intense et durable s'est installée sur le pays. Un pic de chaleur est attendu les mardi 22 et mercredi 23 août, avec la possibilité de battre des records de températures.
Ces conditions météorologiques peuvent avoir un impact considérable sur le travail quotidien des salariés. Qu'il s'agisse d'une période de canicule ou non, l'employeur est tenu par le Code du Travail de prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé de ses employés, notamment en ce qui concerne les températures extérieures.
Concrètement, le ministère du Travail explique que « l'employeur est tenu de mettre en place une organisation et des moyens adaptés aux épisodes de fortes chaleurs ». Il doit donc intégrer les risques liés aux températures élevées dans le document unique d'évaluation des risques, mettre gratuitement de l'eau fraîche à disposition des salariés à proximité des lieux de travail et en quantité suffisante, assurer une ventilation correcte des locaux de travail selon la réglementation, fournir des moyens de protection contre la chaleur et/ou de rafraîchissement aux employés, et informer les salariés de l'évolution de la situation et les sensibiliser aux bonnes pratiques contre la chaleur.
De plus, selon les recommandations du plan canicule, l'employeur est invité, dans la mesure du possible, à prendre des précautions pour réorganiser le temps de travail au sein de l'entreprise. Cela peut se traduire par un aménagement des horaires, un recours privilégié au télétravail, ou encore l'organisation de pauses plus longues ou supplémentaires pendant les heures les plus chaudes de la journée, dans une salle plus fraîche si possible.
Il est important de noter que pour les employés travaillant en extérieur, en particulier ceux exposés aux risques liés à la chaleur (travailleurs du bâtiment, de la voirie, etc.), des dispositions spécifiques du Code du Travail s'appliquent. L'employeur doit ainsi mettre à leur disposition au moins trois litres d'eau par jour et par personne, prévoir un local ou des aménagements sur le chantier pour les protéger de la chaleur (comme un local climatisé ou des abris), s'assurer que les équipements de protection sont compatibles avec la chaleur, et prendre les mesures organisationnelles nécessaires pour éviter d'exposer les salariés à la chaleur.
Si un salarié constate un manquement à ces obligations de sécurité, il a la possibilité de saisir les services d'inspection du travail, le comité social et économique (CSE) ou le délégué du personnel, selon la taille de l'entreprise. De plus, le ministère du Travail précise qu'un salarié qui estime raisonnablement être exposé à un danger grave et imminent pour sa vie ou sa santé peut exercer son droit de retrait conformément à l'article L4131-1 du Code du Travail.