Il y a six mois, un accident tragique a coûté la vie à Eliott Durand et Mathis Verger. Aujourd'hui, à Angers, 200 personnes se sont rassemblées pour rendre hommage à ces deux amis. Le conducteur de la voiture dans laquelle ils étaient décédés comparaît devant le tribunal pour « homicides et blessures involontaires ».
Eliott et Mathis étaient originaires du même village de Faveraye-Mâchelle. Ils sont décédés dans un accident de la route le 6 janvier dernier à Martigné-Briand, au sud d'Angers. Ils étaient passagers d'une voiture conduite par un autre jeune qui était présent au tribunal ce mercredi.
Les familles des deux jeunes ont pris la tête du cortège qui a réuni des proches, des amis et des élus. Ils étaient accompagnés de 200 personnes au total.
Les parents de Mathis (17 ans) et d'Eliott (18 ans) ont été réconfortés par la présence de toutes celles et ceux qui ont participé à cette marche chargée d'émotion. Ils ont été touchés par ce soutien qui leur a apporté du réconfort dans cette douloureuse épreuve.
« Mathis avait beaucoup d'amis qui venaient chez nous. La maison est vide aujourd'hui, cette marche est un soutien énorme » ont confié Régis et Julie, les parents de Mathis. Quant aux parents d'Eliott, Laurence et Christophe, ils ont déclaré : « Cette marche nous fait chaud au coeur. Eliott adorait le cyclo cross. On organisera une course en sa mémoire le 28 octobre à Faveraye-Mâchelle ».
Le message principal des parents est de tout faire pour éviter que de tels drames se reproduisent. Ils attendent beaucoup de la décision de justice et espèrent voir des changements de comportements sur la route.
« Il faudrait que tous ces accidents s'arrêtent. Il faudrait que les lois soient plus strictes » estiment Régis et Julie, les parents de Mathis. Les parents d'Eliott, Laurence et Christophe, ont ajouté : « Il faut que ça s'arrête. Il y a trop d'événements tragiques. Il y a un code de la route, il faut le respecter ».
Le procès du conducteur de la voiture était très attendu par les familles. Dans ce drame, pas de drogues ni d'alcool en cause, mais un stop raté sur une route dangereuse. Les avocats des parties civiles ont exprimé leurs attentes avant l'ouverture de l'audience.
« Pour nos clients, leurs enfants ont été tués par quelqu'un qui a commis des fautes d'une gravité exceptionnelle » a déclaré Maître Sandrine Taugourdeau, avocate des parties civiles. Maître Alain Fouquet, également avocat des parties civiles, se pose la question de savoir si l'on ne doit pas considérer ces fautes comme des violences intentionnelles, entraînant la mort, et relever de la cour d'Assises.
Le procès du conducteur de la voiture a débuté ce mercredi 6 septembre en fin de journée. Le jeune homme risque une amende de 75.000 euros et 5 ans d'emprisonnement.