En 2020, Samaneh Atef, une artiste iranienne de 34 ans, a quitté son pays avec son mari pour s'installer en France. Elle a fui l'Iran en raison de la censure et de l'absence de droits et de libertés pour les femmes. Par le biais de son art, elle lutte et garde l'espoir de voir ses compatriotes un jour libres et heureux.
Samaneh avait besoin de quitter son pays pour pouvoir exercer son métier d'artiste. Selon elle, il y avait trop de pression et de censure en Iran. Elle avait beaucoup de problèmes pour se rendre à ses cours de théâtre et de musique, car cela était dangereux et non adapté pour les femmes qui n'ont pas accès aux droits humains fondamentaux. De plus, elle n'avait aucun endroit pour exposer ses œuvres qui mettaient en avant les femmes et leurs droits. C'est pourquoi elle a choisi de venir s'installer en France, un pays dont la culture est très proche de celle de l'Iran, selon elle.
Depuis son arrivée en France, Samaneh a pu exposer à Paris, à Marseille et à la galerie d'art « Le jardin des formes » à Nantes. Elle a également pu se faire de nombreux amis dans ce pays qu'elle aime beaucoup.
Malgré son départ, les parents et les frères de Samaneh vivent toujours en Iran. Cependant, elle a du mal à les joindre en raison de l'accès limité à Internet causé par le gouvernement après la révolution. Elle a tout de même pu les voir en Turquie l'année dernière, ce qui était la première fois depuis deux ans.
En septembre 2022, la mort en détention de l'étudiante iranienne Masha Amini, âgée de 22 ans, a provoqué une vague de manifestations dans tout le pays. Elle avait été arrêtée par la police des mœurs pour non-respect du code vestimentaire strict de la République islamique, qui impose notamment le port du voile en public pour les femmes. Des centaines de personnes ont été arrêtées et dix-sept d'entre elles ont été condamnées à mort.
Depuis la France, Samaneh rêve de voir ses compatriotes libres et heureux. Elle est en train de dessiner une robe qu'elle portera le jour où elle pourra retourner dans son pays en tant que femme libre.
Quand elle a quitté l'Iran, Samaneh n'avait aucun espoir de voir le pays changer. Mais aujourd'hui, avec ses amies iraniennes, elle a beaucoup d'espoir. Les Iraniens croient en la liberté et en la vie.
Cet article a été initialement publié en février 2023.
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