Le meeting aérien qui aura lieu les 19 et 20 août prochains à Perros-Guirec suscite une controverse. Pour la deuxième année consécutive, une association a lancé une pétition demandant l'annulation de l'événement, qui comptera notamment sur la présence de la Patrouille de France, en raison de son impact sur l'environnement.
La pétition, disponible en ligne, vise à demander à la maire d'annuler le meeting aérien prévu pour les 19 et 20 août, et également de ne pas organiser un tel événement en 2024. Elle a déjà recueilli près de 2000 signatures en seulement un mois.
C'est la deuxième année consécutive que l'association « Citoyen à Perros » mène cette fronde. Elle dénonce l'impact néfaste de l'événement sur l'environnement, particulièrement à une époque où les rapports du GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) sont de plus en plus alarmants. Selon Sylvie Bourbigot, présidente de l'association, il est inacceptable d'émettre encore des gaz à effet de serre et de provoquer de la pollution sonore et par particules fines alors que l'urgence climatique nécessite des mesures de préservation de la biodiversité. Elle souligne également les conséquences sur les oiseaux de la réserve des Sept-îles, située à proximité, qui ont déjà beaucoup souffert.
Du côté de la mairie, on insiste sur le fait que ce meeting est « LA manifestation » de Perros-Guirec. Erven Léon, le maire, rappelle qu'il s'agit d'un rassemblement populaire, gratuit et intergénérationnel, et qu'il est heureux de recevoir la Patrouille de France pour la 40e fois, d'autant plus qu'elle célèbre cette année ses 70 ans. Il ne comprend pas les arguments des opposants, estimant que l'impact sur l'environnement est relativement minime. La mairie se soucie de l'environnement et prend des mesures pour minimiser l'empreinte carbone des visiteurs, notamment en collaborant avec la réserve des Sept-îles et en préparant une étude sur les impacts de la fréquentation.
En conclusion, le meeting aérien de Perros-Guirec divise les opinions. D'un côté, une association critique fortement son impact sur l'environnement, tandis que de l'autre, la mairie met en avant son caractère emblématique et populaire, en soulignant les mesures prises pour minimiser les conséquences sur la biodiversité et l'empreinte carbone des visiteurs.