La 45e édition du festival des minorités de Douarnenez se déroulera jusqu'au samedi 26 août. Cette année, les rencontres mettront en avant les peuples premiers d'Amérique du Nord, qui luttent pour leur survie. Au programme du festival, des conférences, des films, des documentaires et des fictions.
Lors de ce rendez-vous incontournable du Douarnenez Film Festival, les créations autochtones et les figures marquantes seront à l'affiche, ainsi que les nouvelles générations de cinéastes et d'artistes. Ils témoigneront de l'oppression dont ils sont victimes, mais aussi de leur combat pour l'avenir. Cette année, la voix des peuples amérindiens sera particulièrement mise en avant.
Parmi les invités, on retrouvera André Dudemaine, réalisateur de la tribu Innu, qui lutte depuis 40 ans pour son peuple. Il a traversé l'atlantique pour témoigner de l'importance de la parole des peuples premiers, malgré leur marginalisation et leur volonté de contrôle. Il souligne notamment que face à l'état de la planète, il aurait été judicieux de mieux écouter les peuples autochtones.
Les peuples premiers d'Amérique du Nord étaient déjà à l'honneur du festival en 1979, avec seulement quatre films présentés à l'époque. Aujourd'hui, selon Christian Ryo, directeur du festival de cinéma, il a fallu faire un choix parmi la production importante et le renouveau réjouissant dans le cinéma et l'art en général.
Le festival propose une diversité de formes d'expression, que ce soit à travers des documentaires, des fictions ou du cinéma d'auteur. De jeunes réalisateurs s'emparent des caméras et se réapproprient leur histoire, à l'image de Caroline Monnet, réalisatrice. Elle souligne l'importance de se raconter soi-même, afin de lutter contre les clichés véhiculés sur les peuples autochtones. Selon elle, ils sont souvent présentés comme des victimes stéréotypées, alors qu'ils sont en réalité un peuple résiliant, drôle, élégant et excentrique.
Le festival attend près de 20 000 personnes dans les salles de Douarnenez d'ici samedi prochain.