Christian Debève, chef de file des élus centristes au conseil régional du Grand Est, avait été mis en retrait de ses fonctions suite à une plainte pour agression sexuelle déposée par l'une de ses collègues du même groupe. Il est soupçonné de s'être introduit au domicile de cette élue et de l'avoir agressée sexuellement. Une enquête préliminaire a été ouverte et l'affaire a été confiée à une juge d'instruction. Une information judiciaire a été ouverte pour tentative de viol et agression sexuelle.
Malgré cette affaire en cours, Christian Debève a fait son retour au conseil régional le 11 septembre, suscitant l'inquiétude et l'angoisse de la victime présumée. Cette dernière déclare ne pas se sentir bien et certaines de ses collègues, qui ont également été victimes, n'ont pas pu venir au conseil régional à cause de l'anxiété qui les habite.
D'autres femmes, également élues, ont témoigné dans cette affaire et ont dénoncé le comportement inapproprié de Christian Debève envers ses collègues féminines. Ces témoignages soulèvent l'impression d'une omerta au sein de la majorité politique, dont fait partie l'homme accusé.
Face à cette situation, l'opposition est choquée et dénonce la culture de l'impunité. Eliane Romani, conseillère écologiste du Grand Est, se dit profondément choquée par la décision politique de réintégrer Christian Debève. Elle estime que cela envoie un mauvais signal à toutes les femmes victimes de violence et que cela renforce la culture de l'impunité.
Le président de la région Grand Est refuse de commenter l'affaire en cours et Christian Debève n'a pas répondu aux sollicitations des médias.