Les réactions sont vives suite à la diffusion d'images d'un poney frappé dans un centre équestre du Var. La direction du centre a porté plainte en raison des menaces qu'elle a reçues. Depuis plusieurs semaines déjà, ce centre équestre fait l'objet de critiques. Une ancienne élève a réalisé une vidéo qui a ensuite été partagée sur les réseaux sociaux. L'association de défense des animaux One Voice a relayé cette vidéo, suscitant de vives réactions. Les images montrent une ponette nommée Happy subissant des coups de harnais répétés.
Alertée par cette vidéo, l'association One Voice a décidé de porter plainte pour « actes de cruauté et sévices graves » et demande la restitution de la ponette. Dans un premier temps, la direction du centre était injoignable, mais elle a finalement pris la parole pour expliquer la situation. Selon un proche de la directrice, ces actes ne constituent pas de la maltraitance car la ponette est très difficile à dresser. Elle a l'habitude d'éjecter les cavaliers qui la montent, c'est d'ailleurs ce qui s'est passé avant la séquence filmée. La propriétaire du cheval est consciente des difficultés de dressage et soutient les soins apportés à la ponette.
La monitrice du centre équestre est victime de nombreuses insultes et menaces depuis plusieurs jours, que ce soit par téléphone, messages ou sur les réseaux sociaux. Elle a décidé de porter plainte auprès de la gendarmerie de son village. Âgée de 60 ans et exerçant ce métier depuis 30 ans, elle a subi de graves violences verbales.
Muriel Arnal, présidente de l'association One Voice, estime que la violence n'est pas une méthode pour dresser un cheval. Selon elle, les enfants pourraient reproduire ces actes de violence envers les animaux lorsqu'ils seront adultes, ayant ainsi été témoins de ces pratiques. Le maire LR de Lorgues, Claude Alemagna, a une vision différente. Selon lui, il n'y a pas de cruauté dans ces gestes, ils font partie d'un processus d'apprentissage. Il affirme bien connaître la directrice du centre depuis 30 ans.
Concernant les photos montrant des animaux vivant dans des conditions déplorables, la direction indique que trois chevaux âgés et malades sont en pension dans leurs box. L'un est atteint d'un cancer et l'autre a une malformation à la mâchoire qui l'empêche de s'alimenter correctement. Malgré ces problèmes de santé, la direction refuse de les tuer et souhaite les garder pour les protéger de l'abattoir, même si cela représente un coût élevé en termes de soins et d'alimentation.
Cette histoire fait écho à un autre acte de maltraitance animale survenu cet été lors d'une fête du cheval à Levens, dans les Alpes-Maritimes. Le propriétaire d'un centre équestre avait été filmé en train de frapper une jument.
Il est important de noter que Lorgues compte quatre centres équestres dont les gestionnaires sont indépendants les uns des autres.