L'association a exprimé le souhait de partir au plus vite afin d'apporter de l'aide aux victimes du tremblement de terre au Maroc. Une équipe médicale des pompiers humanitaires français s'est donc mise en route le dimanche 10 septembre 2023 pour proposer une assistance médicale.
Le bilan des dégâts ne cesse de s'alourdir après le séisme qui a frappé le Maroc dans la nuit du vendredi au samedi 9 septembre. Ce puissant tremblement de terre a causé des milliers de victimes : 2012 morts (dont quatre Français, selon le Quai d'Orsay) et autant de blessés. Bien que les autorités marocaines n'aient pas encore lancé un appel à l'aide internationale, des équipes formées par des associations humanitaires et de protection civile se sont déjà mobilisées. C'est le cas des pompiers humanitaires français, qui ont quitté Saint-Étienne ce dimanche en direction de Marrakech.
Le chef de mission, Tanguy Charel, explique que pour l'instant, ils partent principalement en mission d'aide médicale. Lors d'un séisme, il y a beaucoup de matériaux qui tombent, ce qui peut causer des blessures graves. Il insiste sur l'urgence d'être opérationnels rapidement, dans les 24 à 48 heures suivant la catastrophe. Leur objectif est d'arriver sur place, de se mettre à disposition des autorités marocaines et d'intervenir le plus rapidement possible auprès de la population sinistrée.
L'équipe dépêchée au Maroc est composée d'un médecin, de deux infirmières et de quatre sapeurs-pompiers. Tous sont volontaires et effectuent leur mission bénévolement. Ils emportent avec eux des caisses remplies de matériel médical, comprenant des médicaments et des compresses pour les soins des blessures, qu'elles soient légères ou plus graves. Ils disposent également de deux postes médicaux avancés, des structures gonflables qu'ils peuvent installer directement dans les zones les plus touchées.
Les pompiers humanitaires français sont régulièrement envoyés en mission d'urgence. Cela a été le cas en Haïti, ainsi qu'en Turquie où un séisme violent a eu lieu dans la nuit du 5 au 6 février 2023. Ils doivent agir rapidement et efficacement face à un grand nombre de victimes. Le Dr Joël Richard confie qu'il y a toujours de l'appréhension concernant la prise en charge des victimes et la disponibilité du matériel nécessaire. Il décrit leur approche : ils ont des moyens dont ils vont essayer de tirer le meilleur parti, en évacuant les personnes blessées si possible. Ils interviennent rapidement pour évaluer les urgences immédiates, puis une organisation plus large se met en place.
Cette première équipe prévoit de rester une semaine au Maroc. Ensuite, la décision d'envoyer une autre équipe sera basée sur les besoins et la nécessité, que ce soit pour la logistique, la potabilisation de l'eau ou les soins médicaux. C'est le reste de l'équipe basée à Saint-Étienne qui prendra cette décision en fonction de l'évolution de la situation.