Depuis jeudi 17 août, la canicule est bien présente en Occitanie. Les températures vont continuer à augmenter progressivement pendant plusieurs jours jusqu'à atteindre les 40°. Cette vague de chaleur va directement impacter les services d'urgence de Toulouse, qui sont préparés aux appels et aux interventions. Malgré cela, l'inquiétude reste relative.
Les services d'urgences sont en première ligne face à l'arrivée de la canicule. Habitués aux épisodes de chaleur des dernières années, notamment après l'été chaud de 2022, ils se préparent à recevoir de plus en plus d'appels et à multiplier leurs interventions. Cette perspective les inquiète, mais pas outre mesure, notamment en raison de la période et de la durée de cette canicule.
« On se rend compte que les étés sont très différents. Cette année, c'était globalement clément jusqu'à présent », explique Vincent Bounes, patron du SAMU 31. Cependant, il sait que la situation va changer. Les premiers signes sont déjà visibles. « Des indicateurs remontent depuis deux jours, avec par exemple une augmentation de 10% du nombre d'appels des personnes âgées (+ de 75 ans) », remarque-t-il.
Ces appels sont liés à des « décompensations pathologiques chroniques » causées par la chaleur. Il s'agit d'une légère aggravation d'une pathologie, souvent respiratoire ou rénale, chez un patient. D'autres personnes fragiles subissent de la fatigue, une perte d'autonomie ou des chutes. « C'est à nous de lire entre les lignes. Mais on n'a jamais d'appels directs pour des gros coups de chaleur. » Au total, un quart de l'ensemble des appels au SAMU sont passés par ces personnes âgées.
Vincent Bounes ne veut pas céder à la panique pour autant. Il sait que son service est habitué et préparé : « la structure ne ferme pas de lit pendant l'été, le personnel ne baisse pas. » Il se rassure en expliquant que cette canicule est courte et qu'elle arrive presque au bon moment. « Elle devrait durer moins de 10 jours, donc on ne devrait pas trop être sollicité. En plus, les familles rentrent de vacances et vont pouvoir prendre soin des personnes âgées », explique-t-il.
Quant à la reprise du Covid-19, Vincent Bounes reste serein. Malgré l'arrivée de nouveaux variants, il affirme ne pas être angoissé. Cependant, il encourage les personnes à risque à se faire vacciner à nouveau. Une nouvelle campagne de vaccination devrait être lancée le 17 octobre prochain.