Pendant une semaine, 25 000 personnes de la communauté tzigane se sont rassemblées à Grostenquin, en Moselle, pour un rassemblement évangélique. Mais maintenant que l'événement est terminé, les élus locaux appellent l'Etat à prendre ses responsabilités. Les dernières caravanes quittent l'ancienne base militaire de l'OTAN, tandis que les camions poubelles s'activent pour nettoyer les lieux. Cependant, des sacs-poubelles éparpillés et des bidons de produits chimiques ont été laissés sur place, ce qui préoccupe les élus.
Salvatore Coscarella, le président de la communauté d'agglomération de Saint-Avold, aurait souhaité annuler ce rassemblement. Il a exprimé son mécontentement à plusieurs reprises, allant même jusqu'à boycotter les réunions préliminaires. Selon lui, il y a eu des problèmes d'hygiène jusqu'à 25 km aux alentours, avec des déjections et des papiers de toilettes jetés. De plus, sur les terrains de foot mis à leur disposition, il y a eu des incivilités et des vestiaires ont été forcés. Ils ont même détruit un calvaire. Le président de l'agglomération de Saint-Avold insiste sur le respect de la parole de l'Etat, car selon lui, c'est la démocratie qui est en danger si la parole de l'Etat n'est pas respectée.
Le maire de Bistroff, un village situé à moins de 3 km de Grostenquin, est également venu constater la situation. Il souligne que les bidons de produits chimiques laissés dans la nature posent un problème, car les agriculteurs sont soumis à des réglementations strictes pour l'utilisation de ces produits.
Pendant le séjour évangélique, les gens du voyage ont proposé leurs services aux riverains pour le nettoyage des façades ou des toitures. C'est ainsi que les bidons avec des produits douteux se retrouvent abandonnés.
Pour le pasteur Joseph Charpentier, président de l'association évangélique tzigane « Vie et Lumière » et organisateur de l'événement, tout s'est bien passé et il n'y a pas eu d'incidents. Il affirme avoir tout préparé en amont avec la préfecture en termes de logistique, d'hygiène et de sécurité. Quatre cents gendarmes ont été déployés pour surveiller les gens du voyage pendant le rassemblement.
Le pasteur demande à l'Etat de lui trouver quatre terrains similaires à Grostenquin dans l'Hexagone pour organiser ces rassemblements évangéliques chaque année. Cela permettrait de faire une rotation tous les ans et d'éviter de revenir plusieurs fois au même endroit, limitant ainsi les problèmes. Au total, l'agglomération de Saint-Avold a accueilli cette manifestation trois fois. Même si cette année a été moins problématique que la précédente, les élus espèrent que cela sera la dernière manifestation de ce genre en Moselle.