Le Professeur Henri Joyeux s'est vu accorder un certain calme malgré la décision de la chambre disciplinaire nationale de l'ordre des médecins. Cette décision concerne les déclarations faites en 2014 et 2015 par le chirurgien et cancérologue, professeur honoraire de la faculté de médecine de Montpellier, concernant les vaccins DT polio, l'hépatite B et le papillomavirus.
Le Professeur Henri Joyeux a été condamné à deux ans d'interdiction d'exercice de la médecine à partir du 1er janvier 2024. Il s'agit de la conclusion de huit années de procédure devant la chambre disciplinaire nationale de l'Ordre des médecins. Le 1er septembre 2023, elle a prononcé une sanction importante à l'encontre du chirurgien et cancérologue montpelliérain Henri Joyeux.
Le professeur Henri Joyeux est né et a effectué toute sa carrière à Montpellier. Il était un cancérologue et spécialiste de chirurgie digestive renommé à l'époque où il exerçait. Depuis, il a adopté des positions antivaccins qui ont conduit à sa radiation du Conseil Régional de l'Ordre des Médecins, avant d'être réintégré en appel en 2018 « au nom de la liberté d'expression ».
Aujourd'hui âgé de 78 ans, le professeur est à la retraite. Contacté cet après-midi par France 3 Occitanie, il accueille sereinement la nouvelle de sa suspension pour deux ans.
« Je suis content de ne pas avoir été radié car je n'aurais plus eu le droit de faire des ordonnances. Mais comme je n'exerce plus, cela ne change rien à ma vie, je reste joyeux ! » déclare-t-il.
Une des pétitions qu'il avait lancées avait récolté un million de signatures pendant la période du Covid19. Sa page Facebook compte près de 200 000 abonnés.
Le cancérologue continue de militer contre les vaccins obligatoires, comme il est écrit sur son site Internet : « le nombre de vaccins imposés aux nouveau-nés est de plus en plus important : de trois, nous sommes passés à 11 vaccins obligatoires avec la loi de décembre 2017 ».
Cependant, il nie être un antivax : « Je ne suis pas contre les vaccins, je suis contre l'abus et pour la liberté d'expression. C'est une chasse aux sorcières, mais si cela leur fait plaisir… ».
Cette interdiction sanctionne les propos tenus par le professeur Henri Joyeux en 2014 et 2015 contre les vaccins DT polio, hépatite B et contre le projet de vacciner les enfants à partir de 9 ans contre le papillomavirus.
Selon Midi Libre, la décision d'interdiction d'exercice pendant 2 ans critique ses prises de position, « en critiquant de manière alarmiste, sans s'appuyer sur des données acquises de la science, les préconisations du ministère de la Santé », stipule le document.
Pour l'ordre des médecins, « s'il avait seulement des hésitations, il se devait de les exprimer avec la plus grande prudence, en évitant d'alarmer les parents de jeunes enfants par l'utilisation de formules polémiques. »