Dans le département de l'Ain, plusieurs rivières sont en proie à la sécheresse. La situation est critique pour des cours d'eau tels que la Reyssouze, près de Bourg-en-Bresse, ou l'Albarine, près d'Ambérieu-en-Bugey. Leur écosystème aquatique est grandement affecté par ces périodes de sécheresse. Afin de préserver les espèces présentes, des opérations de sauvetage des poissons sont mises en place.
Lorsqu'on observe le lit de la rivière, il ressemble désormais à une plage de galets, sans aucune trace d'eau. Par endroits, il semble même que la rivière ait complètement disparu. L'Albarine, qui est l'une des rivières de France les plus prisées des pêcheurs, se vide petit à petit. Dans les maigres bassins qui subsistent, une pêche particulière est organisée dans le but de sauver la faune. Les bénévoles des différentes sociétés de pêche s'emploient à sauver les poissons piégés en les étourdissant légèrement à l'aide d'un courant électrique.
Selon Martial Michel, le président de l'AAPPMA Albarine, cette pêche de sauvetage est l'ultime recours avant de se retrouver complètement à sec, ce qui risque d'arriver dans les prochains jours. Il souligne que cette situation concerne tout le monde, qu'ils soient pêcheurs ou non, car cela fait partie de notre patrimoine à tous.
La sécheresse et la chaleur constituent un réel danger pour la faune aquatique. En plus de la rareté de l'eau, sa température élevée aggrave la situation. Elle peut atteindre jusqu'à 18°C à certains endroits, mettant clairement en péril la vie des poissons. Ces derniers réduisent leur activité et cessent de s'alimenter.
Pour sauver les poissons, les volontaires utilisent des épuisettes pour fouiller le fond des rivières où il reste peu d'eau. Les poissons ainsi capturés sont ensuite transportés sur quelques kilomètres, dans des bassines chargées dans des véhicules. Une fois arrivés à destination, principalement en amont où l'eau est plus fraîche et la source plus proche, les poissons, majoritairement des truites et des ombres, sont relâchés après avoir été inventoriés précisément afin de suivre l'évolution des populations.
Martial Michel ajoute que cet endroit présente des rapides qui oxygènent l'eau et bénéficie de résurgences d'eau froide, ce qui favorise la présence des poissons.
Ironiquement, ce jour-là, de la pluie commençait à tomber. Cependant, dans le département de l'Ain, l'alerte sécheresse demeure d'actualité.