Rave-party autorisée : 10 000 teufeurs attendus au sud d’Angers

Angers Mag

La commune de Tignée, située entre Cholet et Angers, en Maine-et-Loire, va être le théâtre d'un événement musical de trois jours du 1er au 3 septembre. Malgré l'autorisation accordée par la préfecture, les habitants ne sont pas enchantés par cette musique techno. Seuls quelques-uns d'entre eux ont accepté d'être relogés.

Dans la paisible campagne de Tigné (Maine-et-Loire), les amateurs de musique électro se rassemblent depuis le 1ᵉʳ septembre pour trois jours de fête. Pas moins de 10 000 festivaliers et 500 musiciens amateurs sont attendus durant le week-end.

L'association Media'son, qui organise l'événement, a obtenu l'autorisation de la préfecture. C'est la première fois depuis des années qu' telle manifestation est déclarée en préfecture.

L'association a loué une parcelle agricole de 20 hectares dont elle a la responsabilité. Des bénévoles assureront la sécurité du site en effectuant des patrouilles.

Les riverains se sont vus proposer un relogement par l'organisation. Cependant, aucunement informés par le propriétaire, la mairie ou la préfecture, ils se sont sentis au dépourvu. Bernadette Kaars, une habitante installée à 500 mètres du site, regrette cette situation : « Il n'y a eu aucune organisée, ni par le propriétaire qui loue son champ, ni par la mairie, ni par la préfecture. On est mis devant le fait accompli, et ça, ce n'est quand même pas normal ». Pourtant, les riverains ont décliné l'offre de relogement pour le week-end, considérant qu'il est inadmissible de leur demander de partir. une vingtaine d'habitants, un a accepté d'être hébergé dans un mobil-home sur la côte.

Les forces de l'ordre sont présentes en nombre aux abords du site, afin de tout incident potentiel. Ludovic Magnier, sous-préfet du Maine-et-Loire, précisait vendredi après-midi : « On considère que le risque sont les déambulations, des personnes qui viendraient pour le rassemblement festif et s'égareraient dans la nature ». Des patrouilles importantes seront donc mobilisées tout au long du week-end, selon le sous-préfet.

Tant pour les amateurs de musique amplifiée que pour les services de l'État, cette rave-party encadrée est considérée comme un test pour de futurs rassemblements en France.