La saison de récolte du miel arrive avec la fin de l'été. Dans le Finistère, à Cast, Jean-Luc Hascoët s'occupe de ses ruchers qui commencent à produire leur premier miel entre mer et montagne. C'est l'occasion de faire un premier bilan de la production. Outre les parasites et les prédateurs habituels, un autre élément peut influencer le résultat.
Avec son enfumoir en main et vêtu d'une combinaison anti-piqûres, Jean-Luc Hascoët se faufile parmi ses 450 ruches. Nous sommes fin août, la période où l'apiculteur récolte le précieux nectar récolté par ses abeilles. Les ruchers vont bientôt entrer en hivernage et les hausses, ces planches en bois sur lesquelles les abeilles construisent les alvéoles de cire, devraient être remplies de miel.
« Nous sommes à peu près à 12 kilos par ruche. C'est une année moyenne. On aurait pu espérer mieux au vu de la belle météo de juin mais la pluie et le refroidissement des mois de juillet et août n'ont pas été bénéfiques aux abeilles », explique Jean-Luc Hascoët.
En plus de l'acarien varroa destructor, principal parasite des abeilles, et du frelon asiatique, leur prédateur, les abeilles sont sensibles aux températures. En dessous de 10 à 13 degrés, elles ne sortent pas butiner et limitent également leurs sorties en cas de forts vents ou de pluie.
« Le niveau de récolte est similaire à celui de l'année dernière pour la moitié nord du Finistère. Dans le sud, les apiculteurs auront 20 à 30% de miel en plus grâce aux températures plus élevées qui y ont été enregistrées », détaille Jean-Luc Hascoët.
« Avec les mauvaises conditions météo, les reines ne sont pas sorties se faire féconder, donc les ruches vont devenir bourdonneuses, c'est-à-dire qu'elles vont mourir », déplore l'apiculteur.
Cette année encore, son rucher devrait produire une dizaine de tonnes de miel. Au niveau national, la région Bretagne a produit 624 tonnes de miel en 2021, selon France AgriMer.