Samedi, des records de chaleur ont été battus. À Trappes, dans les Yvelines, il faut remonter à 1929 pour trouver une canicule aussi intense au mois de septembre, d'après Météo-France. Les départements d'Île-de-France sont en vigilance orange canicule jusqu'à lundi.
À Trappes, il faut être presque centenaire pour avoir déjà connu une telle chaleur en septembre : avec 34,6 °C enregistrés samedi, la ville a égalé son record mensuel de chaleur datant de 1929. Cela fait partie des valeurs exceptionnelles relevées par Météo-France lors de cette canicule exceptionnellement tardive. La station météorologique de Trappes, ouverte en 1923, avait déjà enregistré 34,6 °C le 4 septembre 1929, à une époque où la plupart des stations météorologiques actuelles n'étaient pas encore ouvertes.
La température a également atteint 35,3 °C au Bourget en Seine-Saint-Denis. Ces records, observés un peu partout en France métropolitaine, illustrent le caractère inédit de cette vague de chaleur, marquée par des « températures extrêmement élevées pour la saison » et aucun « véritable rafraîchissement entrevu avant lundi », selon Météo-France.
« À Paris, on a relevé 35,2 °C mercredi, près de 33 °C jeudi et encore plus de 35 °C vendredi », soit « plus de 30 degrés pour le septième jour consécutif » dans la capitale, note Météo-France. « Une série inédite en septembre et qui devrait se prolonger jusqu'en début de semaine prochaine », ajoute le prévisionniste, précisant que « même constat pour d'autres villes du Centre et du Bassin parisien ».
Le dépassement du seuil de 35 °C à Paris, qui n'arrive en moyenne qu'une année sur trois depuis 1872, est « symptomatique de l'impact du réchauffement climatique additionné à l'effet d'îlot de chaleur urbain que subit la capitale », remarque l'organisme. Le 4 septembre est devenu la journée la plus chaude de septembre en France, avec 25,1 °C enregistrés par l'indicateur thermique national France. Il bat ainsi le précédent record de 24,7 °C enregistré le 4 septembre 1949. Depuis, la température n'est guère redescendue et s'établit à 24,7 °C vendredi. Selon les climatologues, le réchauffement climatique d'origine humaine rend les canicules plus fréquentes et plus intenses, mais aussi plus précoces et plus tardives, comme le montre désormais le mois de septembre 2023.