Le tripode de l'Insee à Malakoff, qui mesure 50 mètres de haut, est un emblème de la ville. Cependant, il est menacé de démolition pour faire place à un nouveau bâtiment destiné aux ministères sociaux. La municipalité, soutenue par les habitants, a déposé un recours en référé-suspension pour demander l'arrêt des travaux.
À Malakoff, dans les Hauts-de-Seine, le projet de démolition et de reconstruction du tripode divise toujours autant. Selon Le Parisien, la ville a déposé un référé-suspension auprès du tribunal administratif de Cergy-Pontoise pour demander l'arrêt immédiat des travaux. Une audience est prévue le 8 septembre.
Les élus municipaux de Malakoff ont été surpris lorsqu'ils ont appris que la démolition d'une partie du bâtiment avait déjà commencé le 28 août. Une vingtaine d'habitants et d'opposants au projet se sont rassemblés devant le chantier.
La ville de Malakoff demande que l'État produise une étude environnementale sérieuse justifiant la démolition du bâtiment existant. Selon Jean-Christophe Hanoteau, président de l'association IN C' Malakoff, cette démolition ne va pas dans le sens de la réhabilitation souhaitée et semble illégale.
La municipalité demande la suspension des travaux et souligne que la décision du référé-suspension sera provisoire. Elle souhaite que l'État respecte la procédure en produisant une étude environnementale sérieuse avant la démolition du bâtiment existant.
L'État souhaite installer les personnels de l'administration sanitaire et sociale dans le bâtiment qui sera construit en remplacement du tripode. Cette décision vise à réduire la dépense immobilière et regrouper les ministères du Travail, de la Santé et des Solidarités sur un seul site.
La ville de Malakoff est favorable à la réhabilitation du bâtiment existant et dénonce le refus de l'État de réaliser ce projet en concertation avec la municipalité. Le député insoumis Aurélien Saintoul demande à l'État de revoir sa copie et de prendre en compte les préoccupations des élus.
La municipalité considère que le projet de l'État est une aberration urbaine et architecturale, dont l'impact environnemental n'est pas démontré. Elle demande un arrêt immédiat du projet et demande un dialogue constructif avec la Première ministre Élisabeth Borne pour respecter les demandes en faveur de la transition écologique.
En avril dernier, des élus et habitants opposés au projet ont manifesté devant le ministère de la Transition écologique à Paris. Ils dénoncent une aberration écologique et estiment que la démolition du bâtiment actuel et la construction d'un nouveau bâtiment en béton vont causer un gâchis environnemental important.
L'association IN C' Malakoff a lancé une pétition contre le projet de démolition, qui a recueilli plus de 19 000 signatures. Elle dénonce le transport de 50 000 tonnes de béton et la destruction de la surface de bureaux pour reconstruire exactement la même surface. La municipalité qualifie ce projet d'absurde.