À Dole dans le Jura, différentes associations se sont mobilisées pendant plusieurs mois afin d'aider une jeune mère de famille et ses deux petites filles à rester en France. Martha a finalement obtenu l'autorisation de rester sur le territoire français et d'y travailler.
En mai 2023, Martha O. nous a fait part de ses craintes. À cette époque, la jeune femme était sur le point de perdre son logement à Dole et se retrouver sans abri. En effet, elle avait reçu en avril 2023 une obligation de quitter le territoire français (OQTF). Heureusement, le 19 juillet 2023, la préfecture du Jura lui a accordé un titre de séjour.
Martha était arrivée en France en 2018, après avoir fui le Nigéria, son pays d'origine, où sa famille voulait exciser ses deux petites filles. La mère de famille avait elle-même subi cette pratique lorsqu'elle était enfant.
Le collectif dolois d'aide aux migrants a joué un rôle décisif dans l'obtention du titre de séjour pour Martha. Parmi les membres de ce collectif, l'association Accueil Citoyen Réfugiés (ACR) a apporté son soutien à la jeune Nigériane au cours des dernières années.
Les associations ont multiplié les actions, interpellé les élus et alerté la presse, estimant que les deux petites filles, âgées de 8 et 5 ans, étaient en danger. L'une d'entre elles souffre de troubles du comportement, ce qui a conduit à un signalement auprès du juge des enfants.
Depuis cet été, Martha, âgée d'une trentaine d'années, vit dans un logement de l'association Coop Agir. Elle dispose désormais d'une chambre pour elle et d'une autre pour ses enfants. La jeune femme intégrera un chantier d'insertion à l'automne.
Samia Coupat, présidente de l'ACR, souligne que « dans la charte de l'ONU, l'excision a été ajoutée comme une atteinte dégradante envers les femmes et les petites filles. Martha aurait dû bénéficier immédiatement de la protection de l'ONU ». Cette situation a touché plusieurs personnes de la région, qui ont proposé leur aide en solidarité avec la jeune femme. Grâce à cette solidarité, les deux petites filles pourront partir en colonie durant les prochaines vacances, offrant ainsi un peu de répit à leur maman.
Il est important de souligner que les migrants sont considérés comme des citoyens dès leur arrivée en France, selon Samia Coupat. Cela témoigne de la prise en compte de la situation de Martha et de sa famille par la communauté locale.