Réglementation des toboggans et châteaux gonflables

Lounes

Chaque été, les toboggans multicolores et les châteaux gonflables fleurissent les places des villages et dans les parcs d'attractions pour le plus grand plaisir des petits et des grands. Cependant, depuis l'accident mortel survenu fin juillet dans le Var, les mesures de sécurité de ces attractions font de nouveau débat.

En effet, à Saint-Maximin-la-Sainte-Baume, un père a perdu la vie lorsque le château gonflable dans lequel il se trouvait avec sa fille a été emporté par une rafale de vent. Sa fille a été gravement blessée dans l'accident.

Selon les premières informations, il semblerait qu'il y ait eu un manque de sécurité flagrant et un manque de sérieux de la part des gérants du parc. Les autorités judiciaires ont ouvert une enquête pour faire la lumière sur les responsabilités.

La directrice générale des de Saint-Maximin-La-Sainte-Baume a déclaré à France 3 Côte-d'Azur que la commune avait simplement mis à disposition le et que la responsabilité de l'accident incombait à l'exploitant du parc.

Les attractions gonflables sont de plus en plus populaires, mais elles bénéficient de peu de réglementations. Une norme non contraignante est en vigueur depuis 2019 en France, mais elle ne s'applique qu'aux jeux gonflables destinés aux enfants de 14 ans ou moins. De plus, le n'est pas soumis aux mêmes obligations de déclaration et de contrôle que les manèges et attractions des forains.

Le manque de réglementations claires en matière de sécurité facilite l'installation d'attractions gonflables par de nouveaux exploitants moins informés. Les plus expérimentés, regroupés autour de l'association nationale des exploitants de structures et animations gonflables (Anesag), partagent cette préoccupation.

Selon certains experts, l'accident aurait pu être évité si les normes recommandées en matière de fixation avaient été respectées. Il aurait dû y avoir quatre à cinq fois plus de points d'attaches à Saint-Maximin-la-Sainte-Baume.

Les pompiers du Var ont souligné que cet accident était exceptionnellement grave. Toutefois, l'activité des structures gonflables se développe rapidement. Depuis 2010, le nombre d'exploitants a explosé. D'après le fondateur de l'Anesag, il y aurait actuellement des dizaines de milliers d'exploitants, contre seulement quelques centaines à la fin des années 1990.

La popularité croissante des structures gonflables s'explique en partie par leur prix attractif. Cependant, bon nombre de ces attractions sont fabriquées en Asie, notamment en Chine, et ne respectent pas toujours les normes de sécurité françaises et européennes. De plus, il est possible de trouver des modèles d'occasion, ce ajoute un potentiel danger si ces structures ne sont pas correctement entretenues.

Les exploitants de structures gonflables ont une obligation générale de sécurité à respecter. Les contrôles sont effectués par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), soit suite à un signalement, soit dans le cadre de plans de contrôle périodiques. Selon l'Anesag, peu de parcs proposent des produits conformes aux normes et fournissent les services de et d'entretien .

Il est donc essentiel de mettre en place des réglementations plus strictes pour assurer la sécurité des attractions gonflables et éviter de nouveaux accidents tragiques.