Relaxe et sursis pour procès militants extrême-droite à Angers

Lounes

Quatre militants d'extrême droite ont été absous jeudi par le tribunal correctionnel d'Angers pour leur implication présumée dans des actes de préparation de lors des émeutes qui ont la mort de Nahel en juin dernier à Nanterre. Cependant, l'un d'entre eux a été condamné à une peine avec pour violences.

Ces quatre individus identitaires, membres du RED ( des étudiants de droite) ou anciens membres de l'Alvarium, un groupe d'extrême droite dissous en 2021, étaient accusés de « participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences ».

Le parquet avait requis des peines allant de six mois de sursis simple à douze mois de , dont six fermes, à leur encontre.

Cependant, les juges ont estimé que ces quatre hommes, âgés de 20 à 28 ans, avaient agi par nécessité, de manière proportionnée à la menace à laquelle ils étaient confrontés, selon un correspondant de l'AFP présent lors du procès.

Deux de ces militants étaient également poursuivis pour port d'arme, tandis que l'un d'entre eux devait répondre d'accusations de violences.

Le 30 juin au , à la suite des émeutes urbaines consécutives à la mort de Nahel, abattu par un tir de la police, des participants à une manifestation interdite contre les violences ères avaient été dispersés par les forces de l'ordre.

Environ soixante d'entre eux s'étaient dirigés vers la rue du Cornet, dans le centre-ville d'Angers, où se le local des identitaires. Des jets de projectiles et des coups s'étaient ensuivis des deux côtés. Dans ce contexte, des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montraient les militants d'extrême-droite armés de battes et de morceaux de bois, certains étant masqués, s'avançant vers les assaillants, et dans un cas, commettant des violences.

Les avocats de la défense ont plaidé la relaxe, invoquant l'état de nécessité tel que défini par l'article 122-7 du Code pénal.

Bien qu'ils aient reconnu l'infraction de participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences, ainsi que le port d'arme, les juges ont accordé la primauté à l'état de nécessité, à l'exception du militant accusé de violences.