Le gouvernement a lancé un vaste plan de rénovation des établissements scolaires dans le but d'offrir plus de confort aux élèves et de réduire les dépenses des collectivités. Pour cela, 500 millions d'euros d'aides sont allouées à la rénovation thermique, qui concerne 40 000 établissements en France. Dans la région, certaines collectivités ont déjà commencé des travaux, notamment dans les écoles et collèges du Maine-et-Loire.
À Bellevigne-en-Layon, les foreuses ont travaillé jusqu'à la veille de la rentrée pour préparer l'installation d'une centrale géothermique qui remplacera l'ancienne chaufferie au fioul de l'établissement. Cette installation représente un investissement de 850 000 euros, mais permettra de réaliser des économies significatives. En effet, les dépenses d'énergie liées au fioul s'élevaient à environ 40 000 euros par an, tandis qu'avec la géothermie et le gaz propane, elles devraient atteindre environ 25 000 euros à la fin de l'année, soit une réduction de moitié.
En plus des économies réalisées, cette solution est également bénéfique pour l'environnement, car elle permet de diviser par quatre les émissions de gaz à effet de serre. Le département du Maine-et-Loire, en charge des collèges publics, a prévu un budget de 60 millions d'euros pour réduire la consommation d'énergie de ces bâtiments. Ce plan vise même à dépasser les normes réglementaires fixées pour les prochaines années.
Xavier Testard, vice-président du conseil départemental en charge des ressources publiques, explique : « Nous avons décidé d'une démarche volontariste. Nous avançons plus rapidement. Notre objectif est d'atteindre une réduction de 50 % de la consommation d'énergie d'ici 2030. Nous sommes donc dans une phase d'accélération. Nous avons déjà trois collèges qui illustrent les images que vous voyez aujourd'hui, et nous allons continuer dans cette voie. »
Dans un autre collège, à Val-d'Erdre-Auxence, les travaux se sont échelonnés sur trois ans, en fonction des vacances scolaires. Les fenêtres et les façades ont été rénovées, la géothermie a été installée et une extension du bâtiment a permis d'intégrer 14 salles de classe qui étaient auparavant situées dans des préfabriqués énergivores.
Hervé Blanchais, conducteur d'opérations au conseil départemental du Maine-et-Loire, explique : « Il fallait supprimer ces bâtiments qui consommaient énormément d'énergie et qui de toute façon ne pouvaient pas être raccordés à la géothermie. Donc tout cela fait partie d'un ensemble : l'extension, la restructuration et la rénovation des bâtiments existants, ainsi que la création de nouveaux espaces. »
À Saumur, une école primaire a également été entièrement rénovée, du sol au plafond. Cela offre un confort non négligeable aux 160 élèves, notamment pendant les périodes de forte chaleur. Christine Lacour, la directrice de l'école, témoigne : « Ils sont plus concentrés, ils ont moins chaud, donc ils sont plus disponibles. En fin de journée, c'est souvent difficile pour eux. Pour eux, c'est vraiment un confort. Et pour nous aussi. »
Les travaux viennent d'être achevés avec l'installation de panneaux photovoltaïques sur le toit de l'école. Cela fait de cette école la première de la ville à produire sa propre énergie. Jackie Goulet, le maire de Saumur, explique : « Cela fait 10 ans que nous sommes en travaux, avec un budget de plus de 5 millions d'euros. Nous avons décidé d'aller encore plus loin en installant des panneaux photovoltaïques, ce qui nous permet de produire 50 % de l'énergie consommée par l'école. »
Cette école est désormais à la pointe et dépasse même les objectifs fixés, puisqu'elle devra réduire ses dépenses d'énergie de 40 % d'ici 2030.