Rentrée politique du Partitu di a Nazione Corsa à Ajaccio en Corse

Lounes

Le Partitu di a Nazione Corsa a fait sa rentrée politique le samedi 2 septembre à Ajaccio. Lors d'une conférence de presse organisée aux Salines, le parti autonomiste a abordé plusieurs , dressant le constat d'une situation économique et sociale dégradée.

La rentrée politique du Partitu di a Nazione Corsa a eu lieu sur la place Jean Casili des Salines à Ajaccio, entourée d'une vingtaine de militants. Pascal Zagnoli, secrétaire national du PNC, a évoqué divers tels que les transports, la saison touristique, les flux migratoires, l'emprise mafieuse et la drogue. Cette prise de parole avait objectif de rappeler que le processus de Beauvau ne doit pas être considéré comme l'élément essentiel de la vie des Corses.

Pascal Zagnoli a déclaré : « Les constats dans tous les domaines malheureusement alarmants. Ils se suivent et se ressemblent d'année en année : difficultés d'accès au logement, disparités en termes d'accès à l'emploi, vie plus chère qu'ailleurs, manque de perspective pour les plus jeunes. Si ce contexte est le même depuis de trop nombreuses années, il a été considérablement aggravé par le phénomène inflationniste que nous subissons depuis des mois. »

En marge de la conférence de presse, Pascal Zagnoli a répondu aux questions de France 3 Corse. Il a expliqué que le choix de tenir la conférence de presse dans le quartier des Salines à Ajaccio était stratégique. Ce quartier et historique représente une partie de la population corse confrontée à de nombreux problèmes économiques, sociaux et sociétaux au quotidien. Le PNC souhaite ainsi rappeler son attachement aux évolutions institutionnelles de l'île tout en ne négligeant pas les difficultés auxquelles sont confrontés les Corses.

Interrogé sur les dérapages tels que le tag « Arabi Fora » apparu aux Cannes lors de la manifestation du 17 août dernier, Pascal Zagnoli a déclaré que le PNC ne construit pas sa stratégie politique sur des logiques de xénophobie, de racisme ou d'antisémitisme. Cependant, il estime qu'il est légitime de poser des questions sociétales, notamment en ce concerne la croissance de la population de l'île par l'importation de personnes ayant des valeurs et des coutumes différentes, voire incompatibles avec celles des Corses. Le PNC se positionne ainsi pour poser des questions et apporter des réponses sans céder au populisme ou aux extrémismes.

Quant à l'absence de réponse de l'État et de la majorité territoriale face aux questions posées, Pascal Zagnoli souligne le mutisme de Paris depuis le vote du du 5 juillet de l'Assemblée de Corse sur le processus de Beauvau. Cependant, il estime que ce processus ne constitue pas l' préoccupation des Corses et qu'il est nécessaire de continuer à aborder les sujets du quotidien ainsi que les grands dossiers de la Collectivité de Corse qui sont au point mort. Il met en parallèle le mutisme de l'État à Paris et l'inertie de l'exécutif territorial, considérant que ce dernier n'est pas à la hauteur sur de nombreux sujets.