Selon l'Association fédérative générale des étudiants de Strasbourg (AFGES), le coût de la rentrée universitaire 2023-2024 à Strasbourg augmente de 3,7 %. Un étudiant strasbourgeois non boursier devra débourser 2 396,91 euros pour la prochaine rentrée universitaire. Cette augmentation est due à l'inflation, la hausse du coût des transports en commun et des dépenses supplémentaires liées au logement.
L'AFGES prend en compte les frais annuels et uniques, tels que les frais d'inscription ou un dépôt de garantie pour une location, ainsi que les frais de la vie courante pour réaliser cet indicateur du coût de rentrée. Les frais de la vie courante ont augmenté de 5,08 % entre 2022 et 2023, soit une hausse de 55,21 euros pour l'année universitaire.
Une des augmentations les plus importantes concerne le coût des transports. Dans l'Eurométropole, un étudiant souhaitant avoir un abonnement annuel au service de location de vélo de Strasbourg, Vel'hop, devra débourser 48 euros pour dix mois. Le tarif boursier qui s'élevait auparavant à 10 euros n'existe plus. Du côté de la Compagnie des Transports Strasbourgeois (CTS), l'abonnement pour les boursiers ne change pas, mais pour les non-boursiers, il y aura une augmentation de 0,40 centime d'euros par mois.
La présidente de l'AFGES, Alexa Foulon, souligne que les étudiants qui ont le plus bas échelon de bourse n'ont pas accès au tarif solidaire de la CTS. L'AFGES réclame la gratuité des transports en commun pour tous les étudiants et le retour du tarif de location Vel'hop à 10 euros.
Le coût des produits alimentaires a également augmenté. Selon l'AFGES, le panier moyen pour 30 petits-déjeuners et 40 repas a connu une hausse de 15,34 % par rapport à l'an dernier. Les produits d'entretien et d'hygiène ont également subi une augmentation de 4,08 %.
La situation du logement à Strasbourg ne s'améliore pas. Les loyers moyens dans le parc privé ont augmenté et les étudiants ont des difficultés à trouver un appartement. Pour pallier ce problème, l'AFGES propose une solution d'urgence en mettant à disposition des logements provisoires dans des chambres d'hôtels.
Pour remédier à ces problèmes financiers, l'AFGES demande une réforme structurelle des bourses, l'intégration de l'échelon 0bis à la tarification sociale de la CTS, un encadrement des loyers et une augmentation du nombre de places en résidence universitaire.
L'article souligne l'importance des épiceries solidaires de l'AFGES, appelées Agoraé, qui luttent contre l'insécurité alimentaire des étudiants. Selon l'association Likee, 97 % des étudiants se restreignent sur la quantité et la qualité de leur alimentation.
En conclusion, la rentrée universitaire 2023-2024 à Strasbourg sera plus coûteuse pour les étudiants non boursiers. Les augmentations concernent notamment les frais de transports en commun, l'alimentation et le logement. L'AFGES demande des mesures pour remédier à cette situation et soutenir les étudiants financièrement.