Risque d’assèchement de la rivière Doubs dans le Pays de Montbéliard

Lounes

Le département du Territoire de Belfort est placé en alerte sécheresse, tandis que le Doubs a franchi le seuil de niveau crise, selon la . Cependant, les acteurs et pouvoirs en charge de l'alimentation en eau du Pays de Montbéliard affirment qu'il n'y a aucun risque d'assèchement.

En effet, 220 000 habitants de l'agglomération du Pays de Montbéliard sont alimentés en eau potable par le Doubs, via le point de captage situé à Mathay, dans le département du Doubs. La préfecture du Territoire de Belfort indique que cette ressource a franchi le seuil de niveau crise. Selon Véolia Eau Région Est, cela s'explique car l'un des quatre versants du Doubs qui alimentent le département est en crise. De plus, les de Belfort et d'Héricourt sont également alimentées quotidiennement par le Doubs. Face aux fortes chaleurs et aux faibles précipitations, le département a été placé en alerte renforcée sécheresse.

Malgré cette , Daniel Granjon, vice-président eau, assainissement et ordures ménagères à l'agglomération du Pays de Montbéliard et maire de Mathay, se veut rassurant. Il affirme qu'il n'y a aucun risque d'assèchement, car le débit de la rivière est actuellement stable et largement suffisant, bien que légèrement inférieur au débit réservé. Véolia Eau Région Est confirme qu'il n'y a pas de difficulté majeure pour les quatre bassins versants du Doubs.

Cependant, le maire de Mathay reconnaît une fréquence plus importante des alertes sécheresse. Il observe également que la situation deviendrait inquiétante si le débit atteignait 0.5m³ par seconde, ce qui n'est jamais arrivé jusqu'à présent.

La préfecture rappelle que le niveau d'alerte est instauré lorsque la coexistence de tous les et le bon fonctionnement du milieu aquatique ne sont plus assurés dans de bonnes conditions. L'alerte renforcée, qui interdit l'arrosage des pelouses et des massifs et restreint le nettoyage des toitures, façades ou voiries, est déclenchée lorsque la situation hydrologique s'aggrave, sans pour autant que les milieux aquatiques et les usages de l'eau ne soient encore trop durement atteints.

Cette situation incite Véolia à informer les consommateurs afin de les davantage. Daniel Granjon constate même une baisse du volume d'eau distribué en cas d'alerte, estimée à environ 10%. Les deux acteurs craignent particulièrement les mouvements de , causés par la chaleur et l'assèchement du terrain, qui peuvent entraîner des ruptures de canalisation et des fuites de grande ampleur.

Il est important de noter que le réseau de canalisation est vétuste et que les taux de renouvellement sont insuffisants, car cela représente un coût important. Selon les normes actuelles, les canalisations doivent tenir 177 ans, mais l'agglomération s'est fixé des taux de renouvellement nécessitant de tenir 160 ans.