La communauté marocaine de Bordeaux est choquée après le séisme de magnitude 7 qui s'est produit le vendredi 8 septembre vers 23 heures dans la région de Marrakech. Les expatriés s'inquiètent pour leur famille qui vit au Maroc.
Dans le quartier Saint-Michel, les Marocains résidents sont sous le choc depuis vendredi soir. Le bilan du séisme de magnitude 7 qui a frappé la région de Marrakech ne cesse de s'alourdir.
Une passante, qui a un oncle habitant à Marrakech, nous a confié qu'elle n'avait pas dormi de la nuit. Elle l'a appelé en visio juste après la secousse.
« Quand la secousse est survenue, il est sorti de chez lui pour s'asseoir à côté des voitures d'un parking. Il était triste et avait peur. Je suis vraiment triste pour lui et pour tout le Maroc », a déclaré une riveraine du quartier Saint-Michel à Bordeaux dont l'oncle habite au Maroc.
L'angoisse règne chez les proches sans nouvelles. Le gérant d'une boutique de décoration a reçu des messages vocaux de ses parents restés au pays. « Ils sont sortis avec leurs couettes sur le trottoir. Ils ont passé la nuit dehors par crainte de répliques. Ils parlaient avec une voix tremblante », a-t-il dit.
Certains attendent anxieusement des nouvelles de leurs proches. C'est le cas du propriétaire d'une supérette du quartier dont le frère vit de l'autre côté de la Méditerranée. « J'ai mal au cœur », a-t-il balbutié. « Il n'a pas de téléphone, je suis inquiet et j'ai envie de pleurer ».
À distance, ils sont nombreux à suivre l'évolution de la situation, agrippés à leur téléphone portable. « Je regarde les informations en ligne », explique le directeur d'une agence de transfert d'argent dont la famille a également passé la nuit dehors.
La solidarité est déjà en marche. Dans la matinée, des clients sont venus à son guichet pour envoyer de l'argent à leurs proches touchés par la catastrophe. Et dans les heures à venir, « il faut prier, c'est la seule chose à faire », lâche l'homme, résigné.