Le Pôle Santé Léonard de Vinci de Chambray-lès-Tours est en grève pour la première fois depuis son ouverture il y a quinze ans. Environ 130 salariés de cette clinique privée ont cessé le travail ce matin à partir de 7h. Les syndicats CGT et CFTC ont appelé à la grève du mardi 12 septembre au jeudi 14 septembre inclus. Les revendications portent sur de meilleures conditions de travail alors que la clinique est sur le point d'être rachetée par le groupe Vivalto. Les salariés souhaitent ainsi informer le futur acquéreur de la situation sociale de l'institution et exprimer leur épuisement.
Les salariés dénoncent la dégradation progressive des conditions de travail au fil des années. Ils affirment qu'il y a de moins en moins de personnel, que les demandes de travail sont de plus en plus nombreuses et que les salaires ne sont pas à la hauteur. Selon les infirmières, les horaires sont difficiles à accepter, avec des journées de travail de douze heures et seulement trente minutes de pause. Elles déclarent être épuisées et ne pas sentir que leur situation est prise en compte.
La grève a également pour objectif de montrer la situation de fatigue extrême dans laquelle se trouvent les employés de la clinique. Certaines opérations ont été annulées en raison du mouvement. Les salariés espèrent ainsi attirer l'attention de la direction sur leurs revendications.
Cette grève est la première en quinze ans d'existence du Pôle Santé Léonard de Vinci. Les salariés n'ont pas l'habitude de faire grève, mais leur ras-le-bol a finalement pris le dessus. Ils ont sollicité les représentants syndicaux de la CGT et de la CFTC pour organiser le mouvement. Les salariés se sont mobilisés en chantant, criant et attirant l'attention des automobilistes devant la clinique. Ils considèrent que cette grève est une question de survie.
Les élus du personnel constatent que les conditions de travail se sont dégradées depuis le départ de l'ancienne directrice des soins. Ils regrettent le manque d'anticipation de la direction qui ne remplace plus systématiquement les congés, ce qui repose sur la volonté des soignants de s'autoremplacer en faisant des heures supplémentaires.
Le manque de personnel est également pointé du doigt par les élus syndicaux et les salariés. Ces derniers mettent en avant l'augmentation du nombre d'heures d'arrêt de travail pour prouver leur mal-être. Selon eux, la direction ne fait pas suffisamment d'efforts pour trouver du personnel qualifié et les conditions de travail rebutent les potentiels candidats.
La clinique privée doit être rachetée par le groupe Vivalto d'ici la fin de l'année. Les grévistes souhaitent également alerter le futur acquéreur sur la situation de l'établissement et sur leurs revendications. Ils rappellent que leur priorité est le bien-être des patients et que la rentabilité ne doit pas être la seule préoccupation. Ils espèrent que le nouvel acquéreur sera sensible à leur situation et mettra en place des mesures pour améliorer les conditions de travail.
La grève se poursuit jusqu'au jeudi 14 septembre inclus. Les salariés se rassembleront tous les matins de 7h à 12h devant l'entrée principale de la clinique. Pour l'instant, les membres de la direction ne se sont pas présentés sur le site.