Les prix du carburant ont augmenté ces derniers temps et cette tendance risque de perdurer selon René Jean Souquet-Grumey, du syndicat professionnel Mobilians. A Paris, certains endroits affichent même un prix supérieur à 2 euros le litre pour le SP95-E10. Alors, où trouver de l'essence moins chère en région parisienne?
Selon les statistiques du ministère de la Transition énergétique, les prix du gazole et du SP95-E10 ont augmenté en moyenne de 14 et 11 centimes depuis le début du mois de juillet. Certaines stations-service dépassent même la barre des 2 euros le litre.
Pour éviter les points de vente proposant les prix les plus élevés, le site « prix-carburants.gouv.fr » du gouvernement permet de comparer les stations-service département par département, grâce à une carte actualisée. Ce comparateur permet de rechercher les points de vente en fonction du type de carburant et de l'enseigne.
« Il y a eu une augmentation très sensible du prix du baril de pétrole depuis le 1er juillet, avec une hausse de 15 à 20 dollars. De plus, l'euro s'est légèrement déprécié par rapport au dollar, et comme on paie les barils en dollars, cela crée une inflation naturelle », explique René Jean Souquet-Grumey, vice-président de la branche stations-service et énergies nouvelles de Mobilians.
« Pour l'instant, on ne peut pas dire que l'horizon s'éclaircit », affirme-t-il. Le coût du baril de pétrole a également augmenté car l'Arabie saoudite a réduit sa production d'environ un million de barils par jour afin de maintenir des cours du pétrole élevés et garantir ses recettes. De plus, la crise entre la Russie et l'Ukraine n'arrange pas les choses.
« L'Arabie saoudite a annoncé qu'elle maintiendrait sa position jusqu'à fin septembre, voire peut-être jusqu'à la fin de l'année. Pour l'instant, on ne peut pas dire que l'horizon s'éclaircit », prévient-il.
Alors que les stations TotalEnergies maintiennent leurs prix plafonnés à 1,99 euros jusqu'à fin 2023, le vice-président de la branche stations-service et énergies nouvelles de Mobilians indique que « pour les stations-service indépendantes que nous représentons, la marge de manœuvre est nulle puisque la marge nette de la station-service, tous frais couverts, est de l'ordre d'1 à 2 centimes par litre ».
Concernant le gouvernement, l'indemnité carburant a pris fin en mars dernier, et la ristourne de l'Etat s'est arrêtée en décembre. « Compte tenu de l'état de déliquescence de nos finances, je vois difficilement comment on pourrait remettre en place une prime quelconque d'aide à la consommation de carburants. C'est mon point de vue. Mais parfois, les voies des politiques sont absolument impénétrables », estime René Jean Souquet-Grumey.
En collaboration avec Grégoire Bézie.