Pendant leurs vacances à Agadir, au sud-est du Maroc, un couple de Rémois a ressenti les secousses du puissant séisme qui a frappé le Royaume dans la nuit du 8 au 9 septembre.
Le bilan de cette catastrophe est effroyable et ne cesse de s'alourdir. Selon les autorités marocaines, au moins 2012 personnes ont perdu la vie suite à ce tremblement de terre qui a frappé le pays.
Raja Moussadek et Quentin Remiot, les deux touristes rémois, se trouvent à Agadir au moment du drame. Ils ont vécu cette tragédie en direct et ont partagé leur expérience. Quentin Remiot raconte : « Nous n'avons jamais rien ressenti de tel. Tout a tremblé. Nous avions l'impression que notre petit immeuble allait nous tomber dessus, que tout était en ruines ! ». Les deux touristes ont immédiatement couru à l'extérieur, suivant leur instinct de survie. Quentin Remiot ajoute : « Les lumières se sont éteintes. Notre premier réflexe a été de courir. Tout le monde sortait en même temps que nous, c'était comme dans un film ».
Les deux touristes résidaient à moins de 200 km d'Al-Haouz, la province de l'épicentre du séisme, enregistré à une magnitude de 6,9 sur l'échelle de Richter. Un événement sans précédent dans l'histoire du Maroc.
Il est intéressant de rappeler qu'il y a soixante ans, la ville d'Agadir a déjà été touchée par un séisme dévastateur, causant la mort de 12 000 personnes et en blessant 25 000 autres. Raja Moussadek souligne que la situation leur a immédiatement rappelé le séisme de 1960 : « C'est une région qui est souvent touchée par ce genre de séisme, donc nous avons tout de suite pensé qu'il s'agissait d'un tremblement de terre ».
Malgré le traumatisme, les deux touristes affirment aller mieux. Les compagnies aériennes tentent de les rassurer en annonçant qu'ils pourront repartir et l'ambassade de France leur a conseillé de suivre les instructions des autorités locales.
En France, la solidarité commence à s'organiser. Le ministère de l'Europe et des Affaires étrangères a activé le fonds d'action extérieure des collectivités territoriales pour « appuyer des actions de solidarité au bénéfice des populations touchées par le séisme ».