Monique, une antiquaire de 96 ans, refuse catégoriquement de prendre sa retraite. Elle dirige une galerie d'Antiquités à Nantes depuis plus de cinquante ans, et pour rester en forme, elle pratique quotidiennement la marche et le yoga.
Monique considère que le travail est sa vie et elle ne veut absolument pas hear parler de retraite. Elle déclare : « La retraite à 64 ans ? Les gens vont s'ennuyer, vous ne croyez pas ? »
À 96 ans, munie de ses chaussures de tennis, elle parcourt chaque jour pendant une heure le trajet entre son domicile et son lieu de travail. Elle explique : « Mon fils m'a offert un professeur de yoga à domicile ». Son secret pour garder la forme est donc le yoga, la marche et le travail.
Cela fait plus de 40 ans que Monique tient la galerie Bretagne, le plus vieux magasin d'antiquités de Nantes, où elle propose des tableaux, des meubles et des porcelaines datant du XVIIe au XXe siècle.
Dans les années 80, Monique vivait la belle époque où les clients se précipitaient pour acquérir des objets anciens. Elle se souvient d'un incident où deux messieurs se sont disputés pour une même table. Incapable de choisir, elle leur a demandé qui était entré en premier et a vendu la table à celui-ci.
Aujourd'hui, les clients sont devenus rares. Justement, un homme entre dans la boutique et demande si Monique pourrait lui racheter un vieil appareil photo. Malheureusement pour lui, l'antiquaire refuse : « Non, désolée, je ne reprends pas les appareils photos ».
Face à la rareté des clients, Monique est contrainte de vendre une grande partie de sa marchandise à l'étranger, en utilisant Internet comme moyen de vente. Elle nous montre deux vases qu'elle a vendus à des Qataris, et précise que les Japonais, les Suédois, les Norvégiens et quelques Américains sont également des clients réguliers. Elle raconte une anecdote où un client japonais lui a acheté deux vases récemment et lui a envoyé une photo de ces objets une fois installés dans son salon. Elle entretient une excellente relation avec lui depuis cette transaction.
Monique a hérité de sa passion pour l'art de son père, qui était médecin. Celui-ci l'amenait partout lorsqu'elle était enfant et lui a probablement transmis le virus de l'art. Elle se souvient d'une exposition à Lille lorsqu'elle avait dix ans, où elle a été fascinée par un tableau de Goya. Malgré ses difficultés en mathématiques, elle était capable de raconter l'histoire des peintres.
Monique a finalement ouvert sa propre boutique d'antiquités à la place Viarme, puis a déménagé rue Mercoeur. Elle vous attend tous les après-midi de la semaine avec enthousiasme.
[Article initialement publié en janvier 2023]
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