Travailleurs Hauts-de-France : bilan carbone mauvais

Lounes

Une étude de l'INSEE indique que la majorité des actifs dans les Hauts-de-France utilisent leur pour se rendre au travail, ce qui représente une grande partie des émissions de gaz à effet de serre causées par ces déplacements. Le transport est l'une des causes des émissions de CO2, que ce soit par la , par avion ou avec les voitures particulières. En 2019, les 2 116 000 actifs qui vivent dans les Hauts-de-France ont émis 1,8 million de tonnes de CO2, soit en moyenne 833 kg de CO2 par personne et par an. Comparé aux objectifs fixés par les accords de Paris, ce chiffre représente 42% de l'objectif de 2 tonnes par an et par habitant pour limiter la hausse de la température en-dessous de 2 degrés d'ici la fin du siècle.
Les distances parcourues par les habitants de la région pour se rendre au travail sont plus longues que dans le reste de la France métropolitaine. En effet, 17% des actifs parcourent plus de 30 kilomètres pour se rendre à leur travail et plus de 8 actifs sur 10 utilisent leur véhicule personnel, ce qui représente 99% des émissions liées aux déplacements domicile-travail dans la région. Cependant, il y a une bonne nouvelle car les actifs de la région utilisent davantage les en commun, notamment les , que dans d'autres régions en dehors de l'Île-de-France. Par exemple, 24% des actifs qui travaillent à plus de 50 kilomètres de leur domicile choisissent les transports en commun plutôt que la voiture, contre 15% en moyenne dans les autres régions.
Une autre explication réside dans les déplacements entre les villes et les communes qui concentrent une grande et des emplois. Les actifs qui vivent et travaillent dans les grandes villes de la région émettent deux fois moins de CO2 que ceux qui habitent en périphérie et qui doivent se rendre en métropole pour travailler. En effet, 43% des actifs des grandes villes émettent 31% des émissions de CO2, tandis que 52% des actifs en périphérie émettent 63% des émissions de CO2. Cela s'explique par une plus fréquente des voitures individuelles, plus polluantes. Cette est particulièrement observable dans le bassin minier et le littoral dunkerquois, où les transports en commun sont moins développés qu'à Lille, ce qui force les actifs à prendre leur voiture pour se rendre au travail.