Suite à la fusillade du quartier des Moulins à Nice, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé le déploiement de la CRS 8. Cette unité de maintien de l'ordre, spécialisée dans la lutte contre les violences urbaines et le trafic de stupéfiants, est rapidement mobilisable. Le ministre se rendra à Nice ce mardi 12 septembre.
Depuis la mobilisation contre la réforme des retraites en 2023, la présence de cette unité pourrait paraître presque habituelle.
La compagnie républicaine de sécurité n°8, aussi connue sous le nom de « CRS 8 », a été déployée à Nice le 11 septembre. Elle a été présentée au commissariat de Saint-Augustin ce lundi 11 septembre, en présence du maire Christian Estrosi et du préfet Bernard Gonzalez.
Selon le ministère de l'Intérieur Gérald Darmanin, cette unité a pour mission de « sécuriser et lutter contre la drogue, notamment dans le quartier des Moulins ». Le ministre de l'Intérieur l'accompagnera d'ailleurs mardi 12 septembre à la préfecture des Alpes-Maritimes.
Depuis sa réorganisation en juillet 2021, la CRS 8 est une unité spécialisée dans la lutte contre les violences urbaines et le trafic de drogue. Elle est basée à Bièvres, dans l'Essonne, dans les locaux du RAID. Elle compte 200 agents de police et peut être mobilisée en quinze minutes, 24h/24 et sept jours sur sept.
On la surnomme la « force aller-retour », car elle est destinée à des opérations courtes et ne reste pas plus de quelques jours là où elle est déployée. Cela permet à Gérald Darmanin de montrer à l'opinion publique qu'il agit. Le député Éric Ciotti estime d'ailleurs que la CRS 8 est « un peu la lubie de communication du ministre ».
Lors de sa création, l'intérêt de la CRS 8 a été remis en question au sein de la police car on pensait qu'elle empiétait sur le domaine d'action des CRS traditionnels.
La CRS 8 a récemment été envoyée à Marseille et à Nîmes pour lutter contre les règlements de compte liés au trafic de stupéfiants. Elle a été déployée dans toute la France lors des manifestations contre la réforme des retraites en mars, ainsi que durant les émeutes qui ont suivi la mort du jeune Nahel à Nanterre en juin et juillet.