Le carré militaire du cimetière du quartier Saint-Claude à Besançon, dans le Doubs, a été victime d'actes de vandalisme signalés le mercredi 6 septembre. La municipalité et la Préfecture du Doubs ont vivement condamné ces dégradations inacceptables.
Des croix de pierre lourdes jonchent le sol du carré militaire, qui a été pris pour cible par un ou plusieurs vandales. Ces tombes sont celles de soldats qui ont donné leur vie pour la France. On compte un total de 1054 tombes dans cet endroit.
Anne Vignot, maire de Besançon, a exprimé sa condamnation en soirée : « À quelques jours de l'inauguration de notre musée de la Résistance et de la Déportation et de la commémoration de la Libération de la Ville, des actes inqualifiables et intolérables se sont produits la nuit dernière. Le Souvenir Français qui se charge de leur entretien, l'Office National des Anciens Combattants et la Ville ont constaté ce jour que huit stèles de sépultures de soldats « morts pour la France » ont été détruites au carré militaire du cimetière Saint-Claude. Je condamne, avec beaucoup de force, ces actes insupportables qui portent atteinte à la mémoire des soldats et j'apporte tout mon soutien aux familles et aux associations. »
Jean-Claude Rebière, délégué général du Souvenir français du Doubs, est choqué : « Nous sommes chargés d'entretenir les tombes des soldats morts pour la France situées dans le carré militaire du cimetière du quartier Saint-Claude », a-t-il déclaré. « Allez savoir qui c'est ! Des personnes passent dans le cimetière la nuit et ne supportent manifestement pas la présence de ces tombes de soldats. Nous avions déjà eu des actes similaires à déplorer, il y a quelques années », a-t-il ajouté.
Le Préfet Jean-François COLOMBET, représentant de l'État, condamne également ce geste ignoble, affirmant son soutien aux familles touchées par cette dégradation honteuse ainsi qu'aux associations des anciens combattants, notamment le Souvenir Français qui s'efforce d'entretenir les tombes de nos soldats. Le préfet du Doubs souligne que cet acte inqualifiable survient alors que des honneurs funèbres venaient d'être rendus au sergent Baptiste GAUCHOT, membre du 19ème régiment du génie basé à Besançon, mort pour la France lors d'une opération extérieure en Irak.
La ville de Besançon a été le théâtre d'une série de dégradations ces derniers mois sur des statues réalisées par le sculpteur sénégalais Ousmane Sow. L'une de ces œuvres, représentant Victor Hugo, a été recouverte de peinture blanche par des vandales. Théo G. et Etienne M., deux militants d'extrême-droite, ont été condamnés en février 2023 par le tribunal correctionnel de Besançon à 140 heures de travaux d'intérêt général pour avoir dégradé cette statue de Victor Hugo en novembre 2022, arguant qu'elle était « trop noire ».