Village se bat pour restaurer son église, attiré par le clocher

Lounes

Au cœur du Perche, le de Comblot, qui compte une soixantaine d'habitants, se mobilise depuis vingt-cinq ans pour restaurer son église. Les travaux entrepris représentent plus de dix fois le budget annuel de la commune.

Lorsque Béatrice de Villaine et son mari arrivent dans le village en 1978, l'église, construite au XIIe siècle, est en mauvais état. Les murs s'écartent, la toiture fuit, et le bâtiment est le point de s'effondrer. L'église doit être fermée et les offices religieux ne peuvent plus y être célébrés.

45 ans plus tard, l'édifice a retrouvé sa splendeur et les fidèles et visiteurs sont de retour. Les travaux de rénovation ont coûté plus de 420 000 euros, soit dix fois le budget annuel du village.

La renaissance de l'église commence au milieu des années 90, lorsque le mari de Béatrice de Villaine fonde l'association Comblot sauvegarde avec l'accord de la municipalité. Les habitants adhèrent à cette initiative et, après le décès de son mari, Béatrice prend la tête de l'association.

Les premiers travaux commencent au début des années 2000. Les travaux de grande ampleur, tels que la toiture, les tuiles, les pièces de bois manquantes et la consolidation des murs, durent treize ans. Les coûts importants expliquent la longue durée des travaux.

L'association collecte des dons, notamment auprès des habitants du village. La municipalité met également de côté chaque année une partie de son budget pour les travaux. Lorsque des sommes significatives sont réunies, l'association peut alors faire appel à d'autres financeurs et réaliser de gros travaux.

D'autres chantiers sont entrepris, comme la rénovation du retable et des autels latéraux, l'installation de l'électricité et la reconstruction de la voûte en chêne. Cette dernière opération, qui a coûté 62 000 euros, a permis de consolider l'édifice et de les travaux intérieurs.

Les efforts de la commune sont récompensés par une sélection pour le prix Trévise 2023 de la fondation de sauvegarde de l'art français. Le lauréat remportera une somme de 5000 euros.

En , les bancs de l'église seront rénovés. Si le village remporte le prix Trévise, un autre chantier plus ambitieux pourra être envisagé : la réfection des peintures murales repré « les trois morts et les trois vifs ». Cette opération sera considérée comme des « travaux colossaux » qui nécessiteront l'intervention de spécialistes.

Les habitants de la commune participent activement à ces projets. L'église est un lieu de rassemblement qui favorise la cohésion de la communauté. En restaurant son patrimoine, la commune a retrouvé bien plus qu'une église, elle a retrouvé un symbole fort de son identité.