Face à l’inflation, Michel-Édouard Leclerc a une très mauvaise nouvelle pour les Francais : « Il va falloir se passer de…

Lounes

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Agissant en tant que président de la chaîne de magasins E. , Michel-Édouard Leclerc, du haut de ses 71 printemps, possède une expertise incontestée des rouages de la vente au détail. Armé de son bagage d'expériences, il a récemment fait part d'une information pour le moins déconcertante à l'endroit des Français, lors d'un entretien sans concession sur les ondes d'Europe 1. Explications.

Au cours d'une période économique particulièrement délicate, exacerbée par la récente guerre en Ukraine et l'épidémie de coronavirus, une statistique est apparue dernièrement comme une sentence implacable : à l'encontre des annonces gouvernementales, aucune réduction tarifaire sur les produits alimentaires n'a été constatée en ce mois de juillet 2023, d'après le journal Le Monde. Plus alarmant encore, on note que les prix en magasin auraient grimpé de +21,2% sur une période de deux ans.

Michel-Édouard Leclerc : un retour à la normale hors d'atteinte

Invité à exprimer son point de vue sur la situation actuelle devant le micro de Europe 1, Michel-Édouard Leclerc, figure emblématique à la tête du groupe E.Leclerc, a profité de l'opportunité pour lâcher une bombe sur le portefeuille des Français.

Europe 1 : Elisabeth Borne a déclaré hier soir que le sommet de l' est probablement révolu, tout repose dans le « probablement », je suppose. Partagez-vous l'opinion de la Première Ministre ? Parvenons-nous enfin à la fin de cette vague inflationniste ?

Nous sommes au sommet de cette envolée des prix, depuis mars 2022 nous observons +17% sur les produits alimentaires. Alors, oui, l'inflation moyenne en tend à se stabiliser à 5%, mais pour ceux pour qui les dépenses en nourriture sont particulièrement prépondérantes, et notamment pour les ménages les moins aisés, en pourcentage du budget de dépenses, nous sommes toujours dans une dynamique de tarifs exorbitants. Je tiens à rappeler que stabilisation ou baisse du taux d'inflation ne signifie aucunement réduction des prix. Les 17% d'augmentation appliquée restent acquis.

Michel-Édouard Leclerc

Europe 1 : Michel-Édouard Leclerc, en bref, pourriez-vous reformuler cette réalité inquiétante, peut-on s'attendre à une baisse des prix à la rentrée ?

Certes, il pourrait y avoir quelques baisses de prix, sans toutefois retrouver le niveau d'avant les 17% de hausse qui ont été imposées sur le consommateur. Ne vous attendez pas à une diminution radicale des tarifs. Plus précisément, des promotions seront probablement mises en place pour liquider les invendus des grandes marques qui avaient trop gonflé leurs prix. Cependant, cela nécessite une bataille acharnée, et mon conseil serait de demander au Président de la République et à Bruno Le Maire de modifier provisoirement la loi, afin que nous puissions légalement exiger des fournisseurs de répercuter les baisses sur les marchés de gros. Tant que les politiques ne font que des discours sans modifier la loi, les industriels ne ressentent aucune obligation de répercuter ces baisses sur les prix.

Michel-Édouard Leclerc

Voilà donc la sentence sans appel de Michel-Édouard Leclerc : concernant les tarifs de l'alimentation, inutile d'espérer un retour en arrière. Les Français vont devoir se résoudre à affronter des coûts colossaux en , à moins que, comme l'affirme l'entrepreneur, le gouvernement prenne ses responsabilités.