Association dénonce la torture de poissons vivants et lance une pétition contre la pêche au vif

Lounes

L'association PAZ (Paris Animaux Zoopolis) a décidé de se mobiliser contre les magasins du groupe Décathlon qui vendent des vivants pour la pêche au vif. Cette association soutient depuis plusieurs années l'interdiction de cette pratique cruelle et est régulièrement en désaccord avec les magasins Décathlon. Après s'être mobilisée à Ecully, Bourges, Brive ou Carcassonne, PAZ a désormais Montpellier dans son viseur. pétition a été lancée pour mettre fin à la souffrance animale.

La présidente de PAZ, Laurence Hay, est engagée depuis des mois dans la lutte contre la vente d'animaux vivants utilisés comme appâts pour la pêche au vif. Elle rappelle que « torturer des animaux n'est ni un , ni un loisir ! » PAZ est déterminée à faire prendre conscience à Décathlon de l'importance de mettre un terme à cette pratique.

La dernière cible de PAZ est le magasin de Montpellier, après avoir déjà pointé du doigt celui de Carcassonne en juin dernier. L'association dénonce la vente de poissons vivants à des prix dérisoires, destinés à être torturés lors de pêches au vif. Pour lutter contre cette cruauté, PAZ a lancé une pétition appelant à la fin de cette pratique.

La souffrance animale ne concerne pas seulement les poissons, mais également les crabes. Bien que la pêche au crabe vivant ne rentre pas dans la définition précise de la pêche au vif, Laurence Hay souligne que les crabes sont des êtres sensibles et qu'il est donc tout aussi révoltant de les utiliser comme appâts vivants.

Selon une étude Ifop de 2021, la technique de la pêche au vif est pratiquée par un pêcheur sur deux en France, soit environ 750 000 personnes. C'est PAZ mène une lutte acharnée pour mettre fin à cette pratique et a reçu le soutien des élus du parti animaliste. Eddine Ariztegui, adjoint au maire délégué au bien-être animal à Montpellier, s'est joint à la présidente de PAZ pour visiter le centre Décathlon de la ville. Il soutient l'interdiction de la pêche au vif en France, soulignant que cette méthode est non seulement éthiquement répréhensible mais qu'il existe également des leurres et des appâts artificiels tout aussi efficaces, voire même meilleurs sur les plans sanitaire et environnemental.

PAZ a également écrit à plusieurs députés et élus pour les à ce problème et leur demander de proposer une loi à l'Assemblée nationale interdisant la pêche au vif. Malheureusement, ces démarches n'ont pas encore abouti.

L'Union européenne, quant à elle, a position fin 2022 en expliquant qu'elle n'envisage pas d'interdire l'utilisation d'animaux d'élevage comme appâts vivants. Cependant, des pays comme l'Allemagne, l'Autriche (dans la majorité des Länder), l'Écosse, l'Irlande (en eau douce) et la Suisse ont déjà interdit cette pratique.

En juin dernier, lors de la de PAZ au Décathlon de Carcassonne, la direction avait refusé de commenter la pétition, se contentant de déclarer que l'enseigne était sensible à ces liées à la pêche.

La lutte de PAZ pour mettre fin à la vente d'animaux vivants comme appâts pour la pêche au vif continue donc, avec l'espoir de voir cette pratique cruelle interdite en France.